KABYLIE (TAMURT) – Le changement climatique a impacté directement la Kabylie. Les pluies manquent cruellement. Les barrages d’eau, les puits, les fontaines et les rivières s’assèchent de manière inquiétante. La faune et la flore ont pris un sacré coup. Rien que pour la récolte d’olives, certains oliviers souffrent et d’autres arbres sauvages meurent même à cause d’un manque accru de pluies.
« La récolte d’huile d’olive a chuté de plus de 50 % ces dix dernières années à cause de la sécheresse. Le manque d’eau est plus catastrophique que nous le pensons », constate le gérant d’une huilerie à Ath Zmenzer, qui se dit très inquiet sur l’avenir agricole en Kabylie. « Ce n’est pas normal qu’en septembre les canicules persistent pour des semaines entières, comme on est en train de le voir en ce moment », ajoute notre interlocuteur. La faune aussi a subi de plein fouet les effets de la sécheresse en Kabylie. Il n’est pas aussi rare de trouver des animaux sauvages morts de la soif, comme des hérissons, des oiseaux, des hyènes… Ils n’ont pas pu boire dans la nature.
En plus des dégâts de la sécheresse, la pollution a enfoncé le clou à dame Nature en Kabylie. Évidemment et malheureusement, personne ne se soucie de l’écologie en Kabylie. La situation semble même réjouir les autorités algériennes. Certains comités de villages essayent, tant bien que mal, de protéger la nature, mais sans moyens ils ne peuvent pas faire face à la catastrophe.
Idir Yatafen


