La marine algérienne encourage les harraga vers l’Espagne et la France

ALGÉRIE (TAMURT) – Rien que pour ces dernières 48 heures, 28 barques à bord desquelles se trouvaient 506 clandestins, la majorité des Algériens dont certains des pays du Sahel, ont traversé illégalement la Méditerranée. Selon plusieurs sources concordantes, toutes les barques ont atteint les côtes espagnoles.

Des centaines de clandestins, dits harragas, atteignent les côtes européennes. Notre rédaction a réussi à établir un contact avec certains de ces jeunes qui sont prêts à tout pour quitter le pays. « Mon frère a atteint sain et sauf l’Espagne. Dieu merci. Il a été accueilli par un autre frère en situation régulière à Paris. Un a payé 7000 euros les passeurs. On n’a pas le choix puisqu’il est impossible d’avoir un visa pour un pays européen et mon frère ne veut plus rester en Kabylie », nous confie un proche d’un harraga de la localité d’Agueni Gueghrane, région Iwadahiyen de Tizi Ouzou.

Par ailleurs, notre interlocuteur a donné un peu plus de détails sur les réseaux des passeurs des clandestins vers l’Espagne. « Vous savez, 28 barques sont parties d’Oran, dimanche soir. Un des passeurs, un Kabyle installé à Oran, nous a rassuré que le business des harragas est géré par des hauts gradés de la marine algérienne.

Apparemment, l’Algérie veut inonder la France par des milliers de sans-papiers. Par des Algériens mais aussi par d’autres ressortissants d’autres pays africains. Comment expliquer que plus de 500 personnes à bord de 28 barques partent au nez et à la barbe des militaires algériens sans que personne ne les arrête ? », se demande notre interlocuteur qui dit que l’implication de la marine algérienne dans le business des harragas est un secret de polichinelle. « C’est aussi la riposte de l’Algérie au refus des Français de délivrer des visas aux Algériens », pense notre interlocuteur. « À mon avis, même l’Espagne ferme ses yeux, puisque tous les harragas algériens rejoignent la France et l’Espagne n’est qu’un pays de transit », ajouta le jeune d’Agueni Gueghrane. 

Idir Yatafen