KABYLIE (TAMURT) – Le nombre de militants de l’URK et du MAK, interdits de rentrer en Kabylie par la justice algérienne ou condamnés par contumace pour délits d’opinion, est beaucoup plus important que tout le monde le pense. Ils se comptent par milliers. Depuis août 2022, avec l’adoption d’une loi criminalisant l’adhésion aux mouvements indépendantistes kabyles, des milliers de Kabyles se retrouvent coincés en exil, dont un bon nombre sans papiers.
Un avocat du bateau d’Alger nous a fait une révélation fracassante. « L’interdiction aux Kabyles exilés de se rendre en Algérie par leur justice a fait naître un véritable business chez les procureurs et les juges. Il faut payer un milliard de centimes, sous table évidemment, ou ce qu’on appelle un pot de vin, pour voir cette interdiction levée et les militants peuvent rentrer chez eux. Je connais ceux qui ont déjà payé un milliard de centimes à un procureur à Alger et un autre Kabyle a payé 50 000 euros à un juge à Tuvirett.
Y en a ceux qui payent parmi les indépendantistes, mais la plupart refusent ce chantage. Les services de renseignements sont au courant de ce business et ils ferment les yeux, eux aussi touchent leurs parts de gâteaux », nous révèle cet avocat kabyle à Alger. Il dit aussi que certains ont payé, mais n’ont jamais vu leurs poursuites judiciaires levées. « Pour punir les Kabyles, selon les informations en ma possession, les services de sécurité remplissent souvent des listes de Kabyles afin de leur soustraire de l’argent. C’est tout un réseau de corruption qui s’est mis en place pour racketter les Kabyles. Certains sont sur la liste alors qu’ils ne sont même pas indépendantistes », ajoute notre source. J’en profite pour lancer un appel aux Kabyles concernés : « Ne payez pas et restez dignes ! Ceux qui ont payé, leurs noms seront un jour divulgués et l’histoire ne pardonne pas. » Enfin, l’acharnement du régime algérien contre le peuple kabyle n’a pas de limites, apparemment.
Idir Yatafen
Une réalité alarmante que beaucoup préfèrent ignorer ou minimiser : la répression systématique à l’encontre des militants kabyles et les dérives autoritaires de la justice algérienne. Le fait que des milliers de citoyens soient condamnés par contumace ou empêchés de retourner dans leur propre pays pour des délits d’opinion est une atteinte grave aux droits fondamentaux.
Le témoignage de l’avocat révèle un réseau de corruption profondément enraciné dans le système judiciaire, où des vies humaines sont instrumentalisées à des fins de profit. Ce genre de pratique, non seulement illégale, mais aussi moralement intolérable, témoigne d’un climat où l’impunité règne, et où la justice devient un outil de chantage et de répression.
Il est essentiel de dénoncer ce genre d’abus et de soutenir les victimes de cette injustice. L’appel à la dignité est puissant : il faut résister à la tentation du compromis avec un système corrompu. Ceux qui se battent pour leurs droits, dans la légalité et la dignité, portent l’honneur d’un peuple.
Enfin, cette situation montre à quel point le régime algérien semble déterminé à écraser toute voix dissidente, particulièrement en Kabylie. La communauté internationale et les défenseurs des droits humains doivent ouvrir les yeux sur ce qui se passe.
Azul
A chacun son combat
Les circonstances de vie de chaque personne sont unique . Les sacrifices différent selon les convictions, le courage et ses limites , le statut social , l’entourage , la situation sociale et civile de chaque individu ainsi qu’économiques .
En additionnant dans temps toutes les petites actions individuelles en faveur de la kabylie c’est l’ensemble ( tamurt taqvaylit ) qui sortira gagnante
Tout le monde est utile selon les moyens investi dans ce combat pacifique .
La Kabylie a besoin de tous ses enfants
Ps : la critique est gratuite et surtout facile parcontre le combat pour la liberté est une autre histoire !!
AT dwala en force pour une Kabylie Kabyle