L’écrivain Yasmina Khadra banni en France

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Boualem Sansal et Yasmina Khadra
Boualem Sansal et Yasmina Khadra

FRANCE (TAMURT) – Plus personne ne parle de l’écrivain algérien, Yasmina Khadra, en France. Lui, qui était, dans un passé récent, omniprésent dans la presse française, invité souvent des plateaux télé en Hexagone. Son nom n’est cité nulle part.

Yasmina Khadra, pour avoir pris carrément ses distances vis-à-vis des actions de solidarité envers l’écrivain Boualem Sansal depuis son arrestation arbitraire par le régime algérien, est la raison de son bannissement en France. Il a préféré se positionner, sans l’assumer, du côté du régime algérien qui s’acharne contre Sensal, alors qu’il est censé être le premier à réagir pour défendre l’écrivain Boualem Sensal et dénoncer l’injustice que le régime algérien lui inflige.

Ainsi, le refus de Khadra de se solidariser avec Sansal a été même récompensé par Tebboune en personne dans une cérémonie en son honneur. L’ancien militaire devenu écrivain et enfant naturel du régime algérien, qui a essayé de jouer la carte de la neutralité dans l’affaire Sansal, dans l’espoir de garder ses privilèges en France et un pied au sein du régime algérien, est rattrapé par la réalité du terrain. La France qui lui a tout donné n’a plus besoin de lui, manifestement. Un coup dur pour sa carrière d’écrivain.

La stratégie de mi-figue mi-raisin de Yasmina Khadra n’a pas fonctionné pour lui. Quant à Boualem Sansal, son nom résonne partout dans les pays développés, surtout en Europe. 

Lyes B.

6 Commentaires

  1. Khadra pour ces « Vertueux », il n’y a eu, curieusement, pas beaucoup de voix désenchantées — non, au contraire, le livre a provoqué une grande complicité, une identification quasi-jubilatoire avec son anti-héros colonisé.
    Apparemment, chez les néo-colonisés, la contrebande de l’histoire nationale – ou la propension à s’acharner vigoureusement contre une l’Algérie libre et vanter les mérites d’une ancienne Algérie sous les bottes de la France- n’émeut plus grand monde : ils préfèrent jouer les amplificateurs zélés des critiques venues des médias français, et pendant qu’on y est, Khadra est généreusement jeté en pâture… son grand crime ? Ne pas avoir eu la décence d’associer ses mains à un « Sang-sale »

    Boualem Sansal a été désabusé, il n’a jamais digéré que l’Algérie ait eu l’audace de s’émanciper de ses maîtres. Une ingratitude si profonde qu’une fois confortablement installé au ministère de l’Industrie, le réflexe comprador ne s’est pas fait attendre : le voilà, main dans la main avec son compère Bouchouareb, en train de rendre services à la France et Israël.

    Ce n’est certainement pas pour l’aspect littéraire de ses bréviaires de la haine que Sang-sale intéresse au-delà de la Méditerranée, mais bien pour sa servitude volontaire et sa capacité à devenir un défenseur de l’idéologie de la nostalgie du colon — à l’image de son « frère » Daoud, évidemment, tous deux parfaits pour actualiser leur verve haineuse contre leur propre pays d’origine.
    Xavier Driancourt a d’ailleurs dévoilé la supplique désespérée(en complice de l’autre avorton Daoud, depuis gentiment relégué comme un vulgaire étron à Sciences-« POT » — pour tartuffes littéraires et des services rendus !) de ces représentants de la voix française en Algérie.

    L’inconscient du colonisé, lui, reste (et restera) un gouffre sans fond — comme le rappelait si justement F. Fanon.

    • A Hakmat Arrêtez de travestir l’Histoire à votre avantage en ne citant que ce qui vous arrange Quand les traîtres se prennent pour des héros les valeurs s’inversent, les sangs impurs se prennent pour des purs sangs et ils emprisonnent les « Hommes libres » comme Sansal. Vous qui citez Franz Fanon comme s’il était des vôtres et non des nôtres sachez que cet homme de valeur que vous essayez de récupérer aimait vraiment la JUSTICE contrairement à vous qui essayez de travestir sa pensée .Voilà ce qu’il disait et pensait de votre Boumedienne, messieurs les Boumediennistes lâches et veules successeurs spirituels de ce dictateur ex planqué de l’armée des frontières qui a bousillé ce beau pays et dont vous achevez le travail de sape.
      “Franz Fanon à Boumedienne : « Tu n’es pas fait pour gérer une armée ou un état, mais en plus tu n’as jamais participé à cette révolution ni tiré sur un soldat Français ! -le colonel Boumedienne réplique: « Je suis diplômé de la Zitouna en Tunisie et je maitrise parfaitement les 60 chapitres du coran! -le colonel Sisadek : » Nous sommes en guerre contre une armée puissante il faudrait plutôt maitriser le rudiment militaire et non le coran ! Il poursuit : « la guerre et les affaires d’état sont des problèmes importants à confier à des hommes mûrs et compétents et non à des militaires bourrus comme toi« Tu es trop ambitieux et je sais qui t’a accroché ce grade de colonel.» Cette altercation eu lieu à la base d’Oujda en 1960. Quelques temps après au sein de la même base en début de soirée alors que le soleil commençait à se coucher, le colonel Dehiles Si Sadek s’en est allé griller une cigarette après un modeste dîner non loin de cette base de l’ouest où il sera rejoint par le docteur Frantz Fanon qui s’approche de lui en disant « Puis-je vous parler mon colonel?», Mais bien sur docteur Fanon allez-y répliquera le colonel. Docteur Fanon: « Le colonel Boumedienne est un psychopathe… » le colonel Dehiles: « Qu’est se qui vous fait dire cela ?» Dr Fanon : « Je suis docteur en psychiatrie, quand je regarde un homme dans les yeux je sais se qui trame au fond de son inconscient, mon colonel je vous l’affirme encore une fois en tant que médecin le colonel Boumedienne est un danger pour le peuple Algérien et la future Algérie indépendante. Le colonel Dehiles: « A qui en avez vous déjà parlé?» Dr fanon : « A personne mon colonel ». Le colonel Dehiles: « Alors soyez discret docteur, on verra plus tard lui dira le colonel Dehiles. » le colonel Si Sadek était allé rencontrer Si Benyoucef Benkhedda pour lui demander de dégrader Boussouf et Boumediene de l’état major de l’ALN en raison de leur comportements et pratiques fascistes, mais hélas Benkhedda demanda au colonel Si Sadek de temporiser. On connait la suite !
      de Roberto Beneduce Dans Politique africaine (2016/3 n° 143). Article de revue. L’apport de Frantz Fanon à l’ethnopsychiatrie critique.

      • Tes flatulences sont de véritables chefs-d’œuvre sensoriels, c’est un art incompris dont tu peux te servir pour concocter une symphonie olfactive !!

        Quant à la distribution des rôles, tu l’as bien saisi : avec toi les chiens de gardes de la colonisation bienfaitrice et les autres, ceux qui de manière intransigeante brandissent le bâton pour les désigner sans ambages. Tu n’es absolument rien au-delà de tes préjugés inutiles, de tes concepts creux, Boumedieniste ou Arabo-baatho-islamo … et rien de plus !

        Si les aboyeurs des collines oubliées s’étouffent à l’idée de voir « sang-sale » en prison, ce n’est ni par solidarité ni par défense de la liberté d’expression, mais parce qu’ils relaient volontiers une agitation médiatique orchestrée au-delà de la Méditerranée par des cercles proches du Quai d’Orsay et du lobby pro-israélien. Les médias français se taisent face au sort du prisonnier franco-palestinien Salah Hamouri ou de l’indépendantiste kanak Christian Tein, pour ne citer qu’eux. Quand ces médias jouent leur « rôle » les « nouveaux zouaves » se mobilisent par réflexe colonial, contre quiconque touche aux serviteurs zélés de la France ou à la mémoire de sa colonisation !

        Toujours égal à lui-même, Sansal est très proche d’une association de « pieds-noirs » (Cercle Algérianiste) appartenant à la mouvance d’extrême droite (Louis Alios dirigeant du RN a même financé en juin 2022 une de ses réunion à hauteur de 100 000 euros). Des nostalgiques de l’Algérie française dont les efforts portent sur le révisionnisme historique en glorifiant la colonisation de l’Algérie et en minimisant les crimes contre le peuple algérien (cité par A.Bensaada).

        Rappelons encore une fois cette supplication infantile de l’indigène Sansal au Président Macron : « M. le Président, nous sommes la voix de la France en Algérie, ne nous abandonnez pas ». ça veut tout dire !

  2. Yasmina Khadra ? Disparu des radars. Et ce n’est pas un hasard : on ne peut pas passer sa vie à jouer au funambule entre un régime autoritaire et des salons parisiens sans finir par se casser la gueule. À force de vouloir plaire à tout le monde, il ne plaît plus à personne.
    Quand Boualem Sansal, figure de courage et de lucidité, se fait arrêter pour ses idées, Yasmina Khadra, lui, choisit de se taire. Pire : il se cache derrière une soi-disant neutralité — une posture hypocrite qui ne trompe que ceux qui veulent être aveuglés. Et comme par magie, quelques semaines plus tard, il se retrouve honoré par le régime. Quelle coïncidence touchante… Un bon petit soldat, docile, bien peigné, qui reçoit sa médaille pendant qu’un autre croupit en cellule.
    Son silence n’est pas neutre, il est complice. Ce n’est pas un oubli, c’est une trahison. Le devoir moral d’un écrivain n’est pas de flatter le pouvoir, mais de le défier — surtout quand ce pouvoir bâillonne, emprisonne, opprime. Khadra a trahi cette mission fondamentale. Et aujourd’hui, la France — ce pays qui l’a mis en lumière, qui l’a publié, décoré, invité partout — n’a plus rien à faire de lui. Parce qu’elle a compris. Parce que les postures creuses, les carriéristes de l’ambiguïté, les anciens militaires recyclés en écrivains du régime, ça ne fait pas vendre. Ça n’inspire pas. Ça lasse.
    Pendant que Sansal devient une voix respectée et écoutée à l’international, Khadra disparaît dans le brouillard de son opportunisme. Ironie amère : celui qui a voulu préserver ses privilèges des deux côtés n’a plus rien nulle part. Le régime l’utilise comme vitrine. L’Occident l’ignore. Triste sort pour un homme qui pensait pouvoir rester au-dessus de la mêlée, sans jamais se mouiller.
    On récolte toujours ce que l’on sème. Et visiblement, Khadra n’a semé que du silence — et de la servilité.

  3. Boualem Sansal avait doublement tort:
    1- Ses propos idiots sur les frontières algériennes.
    2- Croire qu’il pouvait entrer et sortir d’Algérie comme s’il n’avait jamais rien dit.
    Il s’est mis dans la gueule du loup (deg ’mi t’lafsa) de son propre grè et l’a regretté.

    Le régime algérien a triplement tort aussi:
    1- Ils auraient dû le refouler de l’aéroport s’ils ne voulaient pas de lui.
    2- Ils n’auraient pas dû l’arrêter.
    3- Ils n’auraient pas dû refuser de le remettre en liberté.

  4. Lyes, les frontieres de l algerie independeneq , souveraine et unie sont sacrees . Depuis 1962. BS a joue avec le feu et il s est brule’. L europe occidentale n a Que faire d un pseudo ecrivain. BS est un ingrat . Chahhh

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