L’Union pour la République Kabyle (URK) dénonce l’autre facette du dispositif de répression du régime algérien contre les kabyles

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PAF Algérie
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Communiqué de dénonciation des interdictions de voyager contre les kabyles URK – En plus des perquisitions violentes, des arrestations arbitraires, des longues détentions et des procès iniques, le régime algérien pratique désormais une autre forme de répression contre les kabyles : Le recours arbitraire aux interdictions de voyager. La junte militaire aux abois cible particulièrement les intellectuels, les militants politiques et les artistes kabyles qui manifestent une quelconque forme de dissidence ou de critique à son égard.

Ce samedi 07 janvier 2023, le chanteur kabyle engagé Abderrahmane Oulahlou a été injustement empêché de voyager par la police algérienne aux frontières (PAF) de l’aéroport Houari Boumediene (Alger). Il s’apprêtait à prendre un vol vers Paris pour animer un spectacle, ce dimanche 08 janvier, au Cabaret Sauvage, dans le cadre d’une tournée mondiale à l’occasion de la célébration de Yennayer 2973. Au mois de mars 2022, l’écrivain et historien kabyle Younes Adli a été victime de la même mesure arbitraire. Il a été interdit de voyager vers la France pour donner une conférence. En octobre dernier, les chercheurs universitaires Saïd Chemakh et Amar Laoufi, qui devaient se rendre à Paris pour participer à un colloque sur le théâtre amazigh, ont été refoulés par la PAF du même aéroport. Ces interdictions de voyager ciblent parfois les proches de militants kabyles pacifiques en représailles aux activités militantes de ces personnes. C’est le cas par exemple du père du militant Sofiane Ikken, empêché, en juillet 2022, de prendre un vol vers le Canada pour rendre visite à son fils.

Les personnes victimes de ces interdictions arbitraires de voyager n’ont pas connaissance de cette mesure injuste prise à leur encontre jusqu’à ce qu’elles tentent de voyager. Leur interdiction de circuler est prise par les services secrets algérien. Aucun motif n’est formulé à la personne interdite de voyager.

L’Union pour la République Kabyle (URK) dénonce la violation par le régime algérien du droit des kabyles à la libre circulation, pourtant dûment garanti par les conventions internationales, ratifiées par l’Etat algérien. L’URK exprime son soutien aux citoyens kabyles victimes de cet arbitraire.

Les organismes onusiens sont appelés à intervenir pour exiger de l’Etat algérien la levée immédiate de ces interdictions arbitraires de voyager visant les kabyles.

Par ailleurs, l’URK est convaincue que seul un Etat kabyle libre et indépendant est à même de garantir au peuple kabyle l’exercice et le respect de ses droits.

Lyazid Abid, porte-parole de l’URK

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