 – Pour le cinquième jour consécutif, des milliers de personnes sont sorties dans les rues des grandes villes marocaines, notamment à Agadir, Marrakech, Tanger… pour manifester contre le manque et les carences dans les secteurs de l'éducation et de la santé. Les manifestations prennent de l'ampleur. Les services de sécurité au Maroc tentent tant bien que mal de contenir les manifestations, mais sans succès devant l'ampleur de la mobilisation.){kind=link}
MAROC (TAMURT) – Pour le cinquième jour consécutif, des milliers de personnes sont sorties dans les rues des grandes villes marocaines, notamment à Agadir, Marrakech, Tanger… pour manifester contre le manque et les carences dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Les manifestations prennent de l’ampleur. Les services de sécurité au Maroc tentent tant bien que mal de contenir les manifestations, mais sans succès devant l’ampleur de la mobilisation.
L’étincelle était partie de la ville d’Agadir, au sud du Maroc, lorsque 7 femmes enceintes trouvèrent la mort dans une clinique, faute de moyens matériels et humains. Un fait qui a déclenché la colère des citoyens à travers les plus grandes villes du pays.
Pour le moment, le Roi n’a pas encore réagi, mais selon certains médias marocains, il compte prendre d’importantes décisions dans les jours à venir pour satisfaire les revendications des citoyens. Des revendications qui sont d’ordre socio-économique en général.
Le mouvement d’automobilisation prend de l’ampleur au Maroc et les autorités doivent réagir pour calmer les esprits. Le Maroc a enregistré pourtant d’importantes performances économiques, mais la corruption qui gangrène le pays freine le développement dans certains secteurs névralgiques.
Idir Yatafen
Il parrait que les manifestants se sont exécusés auprès du Roi. Le Roi, en contrepartie, s’est excusé de ne pas avoir vu ça. Il a promis de répondre à toutes le revendications des marocains dans les plus bref délais. Tout est bien qui finit bien.
Ce qui se passe au Maroc ces derniers jours est tout simplement… inspirant. Des milliers de citoyens dans les rues, non pas pour réclamer des miettes ou applaudir un énième « plan de relance », mais pour exiger des droits fondamentaux : un hôpital qui soigne, une école qui éduque, un État qui fonctionne. Bref, des demandes presque révolutionnaires dans notre région, où les services publics sont traités comme des œuvres de charité.
Le drame d’Agadir, où sept femmes enceintes ont perdu la vie faute de moyens, n’a rien d’un accident isolé. Ce genre de tragédie, en Algérie, ne ferait même plus les gros titres. On a déjà eu notre lot de femmes accouchant sur le trottoir, de bébés morts par négligence, d’hôpitaux transformés en mouroirs. La différence ? Ici, l’indignation est souvent confinée aux réseaux sociaux… ou noyée dans les discours anesthésiants de la télévision nationale.
Mais on imagine sans mal l’ambiance du côté d’Alger. Le pouvoir doit suivre de très près cette montée en puissance du peuple marocain. Pas par solidarité, bien sûr. Mais par pur réflexe de survie. Il faut dire que voir un peuple voisin s’organiser, revendiquer, désobéir, ça doit donner quelques sueurs froides dans certaines salles climatisées.
Les cerveaux du régime algérien sont sûrement déjà en mode “gestion de crise” : faut-il sortir un nouveau projet de loi ? Promettre une réforme creuse ? Organiser un énième « dialogue national » entre quatre murs ? Ou peut-être mieux : couper encore un peu Internet, au cas où les idées commenceraient à circuler.
Ce qui est certain, c’est que le Maroc, avec toutes ses failles, vient de rappeler à toute la région une vérité simple : un peuple qui se lève fait plus peur que n’importe quelle opposition domestiquée. Et ça, nos dirigeants algériens le savent très bien. D’ailleurs, ils ne dorment peut-être plus très bien non plus.
Alors oui, bravo aux Marocains. Et à ceux qui nous gouvernent : dormez tranquilles… pour l’instant