Maroc : Retour au calme et appel à la démission du gouvernement

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Retour au calme et appel à la démission du gouvernement
Retour au calme et appel à la démission du gouvernement

RABAT (TAMURT) – Six jours après le début des manifestations de jeunes au Maroc, le Collectif ‘’GenZ 212‘’, porte-voix de cette contestation, réclame la démission du gouvernement. « Le peuple veut la santé et l’éducation » est le principal slogan scandé par les manifestants, descendus dans les rues de certaines grandes villes marocaines comme Rabat, Agadir, Fès et Marrakech. Après des manifestations émaillées par des violences, les rassemblements de ce jeudi ont été parqués par le retour au calme.

Dans un communiqué adressé au roi du Maroc, Mohammed VI, le Collectif GenZ 212 réclame tout simplement le départ du gouvernement, accusé d’avoir échoué dans sa mission. « Nous demandons la dissolution du gouvernement actuel pour son échec à protéger les droits constitutionnels des Marocains et à répondre à leurs revendications sociales », a exigé GenZ 212. Ne revendiquant aucune affiliation politique, ce Collectif se présente comme un groupe de « jeune libres » qui a appelé aux manifestations pacifiques pour réclamer des réformes dans les secteurs de la santé et de l’éducation. C’est après la mort à l’hôpital public d’Agadir de huit femmes enceintes admises pour césariennes, à la mi-septembre, que les protestations ont éclaté. Tout en affirmant agir par « amour de la patrie et du roi », ce mouvement déclare « rejeter toute forme de violence » et exhorte les manifestants « à respecter le caractère pacifique » des manifestations. Malheureusement, trois jeunes manifestants ont trouvé la mort après des débordements violents et des heurts avec la gendarmerie royale marocaine à Leqliaa.

Réagissant aux revendications des jeunes marocains, le ministre de la Santé, Amine Tehraoui, a affirmé devant le Parlement que plusieurs réformes dans le domaine de la santé ont été engagées au Maroc, mais les réalisations « restent insuffisantes ». Pour sa part, le Premier ministre, Aziz Akhannouch, a exprimé la volonté de l’exécutif de « répondre aux revendications sociales » des jeunes, tout en affichant « sa disposition à dialoguer ».

Arezki Massi

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