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KOLEA (TAMURT) – Les militants Mira Moknache, Rafik Belayel, Khoudir Bouchelaghem, Tahar Achiche et Belmokdad Fateh, arrêtés en juillet 2024 à Bgayet et ensuite placés sous mandat de dépôt, attentent toujours la programmation de leur procès.
Cela fait un an que l’universitaire et militante kabyle Mira Moknache est interpellée et placée sous mandat de dépôt dans les geôles algériennes. Plusieurs autres militants, dont Rafik Belayel, Khoudir Bouchelaghem, Tahar Achiche, Belmokdad Fateh, Ghilas Benkerou, Me Sofiane Ouali, ainsi que le lycéen Yuva Menguellet et son père Houcine Menguellet, ont été arrêtés lors d’une vague d’arrestations opérées les 09 et 10 juillet 2024 par les forces de répression algériennes. De violentes et injustifiables perquisitions ont été effectuées aux domiciles de certains des personnes interpellées. Connue pour ses prises de position courageuses et sa dénonciation de la répression qui s’abat sur la Kabylie de la part du régime algérien, Mira Moknache avait été placée 11 jours en garde à vue avant sa présentation devant un juge d’instruction. Elle avait été transférée à l’hôpital à la suite d’une grève de la faim durant sa garde à vue, avait souligné à l’époque une source proche de son entourage. Khoudir Bouchelaghem venait juste de sortir de prison après avoir purgé une peine injuste de 3 ans d’emprisonnement ferme.
Ces militants avaient été transférés à Alger et présentés devant le juge d’instruction près du pôle judiciaire spécialisé du tribunal de Sidi M’Hamed, lequel avait ordonné le placement de certains d’eux en détention provisoire alors que les autres, à l’instar de Me Sofiane Ouali, le lycéen Yuba Menguellet et son père, sous contrôle judiciaire. Après un an de détention arbitraire à la prison de Koléa, ces militants attendent toujours la programmation de leur procès en session criminelle. Le seul tort de ces militants et d’avoir revendiqué leur kabylité et dénoncé l’arbitraire dont est victime le peuple kabyle.
Arezki Massi