Algérie : le député Rachid Cherchar demande le retrait de la philosophie aux examens du BAC

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Un député algérien demande le retrait de la philosophie aux examens du BAC
Un député algérien demande le retrait de la philosophie aux examens du BAC

ALGERIE (TAMURT) – Un parlementaire algérien, un certain Rachid Cherchar, n’a aucune honte d’annoncer publiquement que « la matière de la philosophie ne sert à rien ». Il compte même introduire une demande officielle au parlement algérien pour  « annuler définitivement la philosophie aux examens du baccalauréat ».

Il ne s’agit pas d’une blague, malheureusement. Cela se passe en Algérie en 2025. Le comble, ils sont nombreux, les Algériens, qui sont d’accord avec lui. Ce député, dont le niveau scolaire ne dépasse pas le collège, comme la majorité des parlementaires algériens, n’est pas sans arguments ! « Qu’est-ce que nous avons bénéficié de l’enseignement de la philosophie », se demande-t-il.

L’ignorance est toujours l’ennemi du savoir, donc il est tout à fait logique qu’un ignorant, comme ce député qui est loin d’être un cas isolé en Algérie, combatte le savoir.

Le ministre de l’Éducation algérien n’a même pas réagi à ce grave dérapage. Le président du parlement algérien aussi garde le silence. « Je vous conseille de fermer définitivement les écoles et vous serez tranquille », ironise Sadek, un jeune étudiant de Vgayet que les réseaux sociaux. On a appris que 90 % des députés algériens n’ont pas eu leur bac. Presque aucun d’entre eux ne parle une langue étrangère. Certains ne parlent même pas l’arabe. Ils s’expriment juste en arabe populaire de leur région.

25 % des députés algériens ont un niveau scolaire primaire. Le parlement algérien est la vitrine de l’ignorance en Algérie. Quel avenir peut-on imaginer avec un régime qui propose de ne plus enseigner la philosophie à l’école ? « Maintenant, je comprends pourquoi les Algériens ont pris facilement le chemin du terrorisme durant les années 1990. C’est à cause de l’ignorance tout simplement », écrit un autre internaute kabyle.

En 1997, les élèves d’un lycée de la wilaya d’El Oued avaient observé une semaine de grève pour protester contre l’enseignement de la chimie, jugée « haram ». 

La Kabylie a-t-elle une place dans cette Algérie qui sacralise l’ignorance ? 

Idir Yatafen

2 Commentaires

  1. « En 1997, les élèves d’un lycée de la wilaya d’El Oued avaient observé une semaine de grève pour protester contre l’enseignement de la chimie, jugée « haram »  » alors que le mot même de « Chimie » est d’origine Arabe

  2. Le ministre de l’Éducation algérien n’a même pas réagi à ce grave dérapage. Quoi? Je ne me souviens pas de l’année, le sinistre Ben Bouzid, qui était ministre de l’éducation pendant 20 ans et qui a détruit et mis fin à l’éducation en Algérie, avait annoncé à la télévision algérienne, la fermeture des universités alors qu’il était ministre de l’enseignement supérieur.

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