L'écrivain Rachid Boudjedra : "Le pouvoir m'a donné un pistolet, une garde et des appartements"

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Boudjedra et Bouteflika

ALGÉRIE (Tamurt) – On savait bien que le pouvoir algérien récompensait tel qu’il se doit les écrivains et les chanteurs de service. Mais ce qui est inédit jusque-là, c’est le fait que l’un de ces derniers l’avoue publiquement et dans un média international prestigieux, de surcroit. C’est ce que vient de faire Rachid Boudjedra, l’écrivain algérien, auteur de nombreux chefs-d’œuvre dont un roman subversif de haute facture littéraire intitulé « La répudiation ».

Dans une interview qu’il vient d’accorder au magazine français le Point, Rachid Boudjedra a avoué avoir eu droit à de nombreux privilèges de la part du pouvoir algérien. Croyant pouvoir tromper le lecteur, Rachid Boudjedra, que la jalousie pousse à critiquer tous les grands écrivains algériens, joue sur les mots. Ainsi, il n’emploie pas le mot pouvoir quand il parle de ce dernier. Il lui substitue le mot « Etat ». Mais c’est du pareil au même. Rachid Boudjedra, dans cette interview, accordée non pas à l’occasion de la parution d’un roman remarquable mais suite à une banale caméra cachée, souligne : « L’Etat algérien m’a protégé contre les menaces des islamistes armés en me donnant un pistolet, en me logeant dans des appartements sécuritaires avec une garde ».

Rachid Boudjedra pousse le bouchon plus loin puisqu’il profite de cette tribune internationale pour faire l’éloge de Saïd Bouteflika. « Oui, ça m’a surpris sur le moment (la venue de Saïd Bouteflika au rassemblement de soutien à l’écrivain) mais j’ai tout de suite accepté ce témoignage de solidarité. (…). Saïd (c’est ainsi que Saïd Bouteflika est désigné familièrement par Rachid Boudjedra)  est connu pour son engagement de gauche  car il avait des responsabilités dans le syndicat des professeurs de l’université de Bab Ezzouar, une des plus grandes universités d’Algérie ». Malheureusement, il y a des centaines de Rachid Boudjedra en Algérie aussi bien dans le domaine de la littérature que dans celui de la chanson. Autant Rachid Boudjedra l’écrivain mérite respect et considération, autant l’autre Rachid Boudjedra, celui dont nous parlons dans cet article est exécrable.

Tahar Khellaf pour Tamurt

6 Commentaires

  1. Des appartements ?? incroyable trahison. Pendnat que le peuple pourrit dans des gourbis ce mecse fait donner des appartements (a Alger et peut etre meme a Paris qui sait ? )

  2. La science sans conscience c’est la ruine de l’âme « Pascale » . Vous avez mieux à faire monsieur le journaliste . C’est une personne sans importance . Vous l’écrivez vous même  » il a tapé sur tous les écrivons qui lui font de l’ombre  » . C’est une personne qui se contredit en deux phrases au même moment :un moment il est hâté et tout de suite après il fait la profession de foie de momoh . Nous devons balayer devons notre porte tous moi compris . A force de s’occuper d’autrui nous finirons par nous égaré et oublié notre combat . c’est une affaire arabo-arabe . Notre objectif c’est de faire revivre notre identité et ramener à la raison nos brebis égaré . Notre combat personne nous le fera à notre place ni boudjedra ,ni amar bouzouar .
    Tanmirt

  3. Quand vous voyez Mameri, Kateb et d’autres ils avaient une notoriété, défendaient leurs idées, étaient engagés et savaient se tenir et se comporter. Lorsque je vois boudjera avec sa tête rasée, sa chemise ouverte je me dis que les intellectuels anjouriens sont sortis du banditisme, de prison et autres têtes à toto. Idem pour said boutef, on dirait une tapette. Normal, ils sont issus du système soviétique avec un poutine qui utilise des subterfuges pour rester au pouvoir après être passé 1er ministre. La monarchie d’oujda a contaminé le clan boutef ( de frère en frères à défaut de se marier et d’avoir une descendance)

  4. on s’en fout qu’il soit protégé ou pas , qu’il soit l’ami de said bouteflika ou pas , qu’il écrive ou n’écrive pas , c’est le dernier de nos soucis .Notre seul objectif c’est le combat que nous menons contre toute cette peste . Vive la Kabylie indépendante libre démocratique et laïque .

  5. Dans le monde chaque Etat possède une armée, mais chez nous c’est l’Armée le Pouvoir qui possède un Etat. Donc quand Boudjedra dit l’Etat cela veut autant dire le pouvoir occulte. Cet écrivain dont la source est tarie, ne produit plus rien depuis es années 1970/1980. Il vit sur ce passé qu’il essaye de magnifier et pour avoir de la visibilité, il tire sur tous les nouveaux écrivains dont personne ne trouve grâce à ses yeux. Imbue de sa personne, il traîne son spleen et déverse sa bille à longueur de plateaux sur tout le monde. Jaloux à mort il déteste tout ce qui respire l’amazighité, et a toujours été utilisé par le système dans les années 1970 pour des éditoriaux inspirés contre la Kabylie. Sur le tard il est encore prêt à toute les bassesses pour exister d’où ses sorties régulières auprès de télé poubelles genre Chourouk et Ennahar. je suis indifférent à ce qui peut lui arriver!!!

  6. Même en tant que romancier cet individu ne brille pas par ses écrits, ce qui le rend irascible c’est de se voir coiffé par d’autres écrivains en herbe lui l’un des « pionniers » de la littérature algérienne doublé de « moudjahid » comme il se défini …

    En tout cas moi les ouvrages que j’ai lus de lui me paressent des navets contrairement à ceux de Boualem SENSSAL, de Kamel DAOUD,d’Amine ZAOUI, pour ne cité que ceux qui lui font de l’ombre ces derniers temps.

    Et puis depuis qu’il a renier ses déclarations volontaires sur son athéisme(suite aux pressions islamistes) le bonhomme ne m’inspire guère confiance …

    A son niveau et à son age on doit assumer pleinement ses déclarations …qu’importe le risque, mais bon à chacun son courage ? …

    Arézki HAMOUDI

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