Nouvel épisode de tension entre Alger et Paris

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Bruno Retailleau
Bruno Retailleau

ALGERIE (TAMURT) – C’est une nouvelle escalade entre Alger et Paris. Les autorités algériennes viennent d’exiger « l’expulsion immédiate » de plusieurs fonctionnaires français, récemment affectés à Alger, arguant qu’ils seraient entrés en Algérie « en dehors des cadres procéduraux en vigueur ». Pour sa part, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a indiqué, ce dimanche 11 mai, que la relation entre Alger et Paris est toujours « bloquée et totalement gelée ».

« C’est une nouvelle manœuvre du ministère de l’Intérieur français Bruno Retailleau, qui a envoyé des hommes avec des faux passeports, sous couvert de passeports diplomatiques. Ce sont des gens qui appartiennent à une direction qui dépend de ses services, la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). (…) L’Algérie qui a constaté que la partie française n’as pas respectée la procédure en la matière a tout de suite considéré ces personnes comme des personae non grata. Ils ont été expulsés pour exprimer une colère (…) car ils n’ont pas respecté les procédures légales et diplomatiques », a déclaré Fayçal Métaoui, chargé de mission à la présidence algérienne, sur AL24 NEWS. Cet ancien journaliste d’El Watan, qui s’est rallié au régime algérien, s’en est pris à Bruno Retailleau. « C’est une manœuvre encore une fois de ce ministre de l’Intérieur qui mène une croisade contre l’Algérie depuis plusieurs mois et qui utilise tous les moyens pour essayer de faire la pression sur l’Algérie qui continue à défendre sa souveraineté », a-t-il soutenu.

Du côté français, le ministre de l’Europe et des affaires étrangères de France a qualifié, ce dimanche, les relations entre Alger et Paris de « bloquée et totalement gelée » lors d’un entretien accordé à France Inter. Cette situation de blocage persiste depuis l’expulsion mi-avril de douze fonctionnaires français par Alger et une mesure similaire de représailles décidée par Paris.

Pour rappel, la tension entre la France et son ancienne colonie est montée d’un cran après le placement sous mandat de dépôt d’un agent consulaire algérien, travaillant au consulat général de Créteil, soupçonné par la justice française d’être impliqué dans l’affaire d’enlèvement du cyber-activiste algérien Amir Boukhors, dit Amir DZ.

A noter par ailleurs que l’ambassadeur de France à Alger Stéphane Romatet, rappelé par Emanuel Macron « pour consultations » est toujours à Paris. Ce dimanche 11 mai, Jean-Noël Barrot n’écarte pas de nouvelles sanctions contre Alger. « Je ne m’interdis pas d’en prendre. Je ne dirai pas forcément quand je les prendrai, quand je ne les prendrai pas. Ainsi fonctionne la diplomatie », a-t-il affirmé.

Pour rappel, les autorités françaises ont pris en début de l’année des mesures pour « restreindre l’accès à la circulation des dignitaires » algériens en France.

Arezki Massi

1 COMMENTAIRE

  1. Le régime ne dispose plus d’une ambassade dans la capitale Français et aussi le gouvernement Français avait retiré d’Alger son ambassade, une rupture diplomatique en douceur , toutes est réduit au service minimum.

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