Répression anti-kabyle : Transfert vers Alger des militants kabyles arrêtés récemment à Vgayet, dont Mira Moknache et Me Sofiane Ouali

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Répression de la police coloniale algérienne en Kabylie
Répression de la police coloniale algérienne en Kabylie

VGAYET (TAMURT) – Alors que l’on s’attendait à ce qu’ils soient présentés, ce jeudi 18 juillet, devant le parquet du tribunal d’Amizour, les militants kabyles arrêtés récemment dans le département de Vgayet ont été finalement transférés vers Alger pour comparaitre devant le pôle judiciaire spécialisé de Sidi M’hamed, selon des sources proches du dossier. Près de quinze citoyens kabyles, dont Mira Moknache et son avocat Me Sofiane Ouali, sont concernés par ce transfert.

Après plusieurs jours de garde à vue au commissariat central de Vgayet, la justice algérienne instrumentalisée par la junte militaire et les services secrets algériens a ordonné le transfert d’une quinzaine de militants kabyles au pôle judiciaire spécialisé de Sidi M’hamed, à Alger. Ils seront probablement présentés dans les heures qui viennent devant le juge instructeur de ce pôle spécialisé dans les affaires du terrorisme.

Ainsi, il est évident que des dossiers fabriqués de toutes pièces sont montés contre ces braves et pacifiques citoyens kabyles. De fausses accusations de terrorisme sur la base de l’article 87 bis du code pénal algérien seront portés vraisemblablement contre ces militants politiques. En plus de l’universitaire Mira Moknache et de son avocat Me Sofiane Ouali, les forces répressives algériennes avaient également procédé à l’arrestation, suivie de certaines perquisitions violentes au domicile familial, des militants Ghilas Benkerrou, Rafik Belayel, Salim Bouaaza, Tahar Achiche, Mustapha Akkouche, Khoudir Bouchelaghem, Lounas Ghougad, Malek Boudjemaa, Mokrane Boudjemaa, Hakim Benouchene et Yuva Menguelat. Ce dernier est un jeune lycéen de 18 ans, qui publie sur sa page Facebook des informations sur les interpellations et les condamnations de militants politiques.

Ce matin, le père de ce jeune lanceur d’alerte a été également arrêté et l’on parle de son transfert vers Alger. Tout cela se passe dans un blackout médiatique total de la presse algérienne.

Arezki Massi

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