ESPAGNE (TAMURT) – Depuis le début du mois de juin dernier, en faveur du beau temps, pas moins de 2000 Algériens ont réussi à rallier les côtes espagnoles à bord de barques de fortunes, selon la presse ibérique. Ceci, sans compter les victimes qui ont péri en haute mer et les harraga qui ont été arrêtés par les gardes-côtes.
Le phénomène prend de l’ampleur et la presse espagnole se demande pourquoi autant d’Algériens prennent des risques énormes pour quitter leur pays ? Il ne s’agit plus de jeunes qui prennent ce chemin périlleux de l’émigration clandestine, mais le phénomène touche toutes les catégories de la société. Des femmes, des enfants, et même parfois des personnes âgés songent à rejoindre l’Europe.
La presse espagnole cite un directeur d’une banque algérienne qui a rallié l’Europe avec les Harraga. Le désespoir en Algérie est énorme. Le régime ne rassure personne. » Comment rester dans un pays où chaque administration sera gérée directement par un militaire, selon le dernier décret signé par Tebboune ?
J’ai juré de quitter ce pays par tous les moyens possibles », jure un médecin du CHU de Tizi Ouzou, sur les réseaux sociaux. Les Kabyles aussi sont touchés par le phénomène de Harraga. Elles sont des milliers de familles kabyles qui ont acheté des visas pour l’Espagne pour plus de 200 millions, rien que pour quitter le pays. Les citoyens sont étouffés. Que ce soit en Kabylie ou en Algérie. Les images de Tebboune et de Chengriha, âgés presque de 90 ans à la tête du pays et qui font tout pour briguer encore d’autres mandats suffit pour comprendre qu’il ne reste rien en Algérie. Tebboune pense que c’est uniquement la récolte de quelques grains de blé qui convaincraient les Algériens à y rester et que le pays va bien.
Idir Yatafen