Un ancien haut cadre du FFS vole au secours de la junte militaire algérienne

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Mohand Amokrane Cherifi
Mohand Amokrane Cherifi

ALGERIE (TAMURT) – Mohand Amokrane Chérifi, ancien membre de l’instance présidentielle du FFS (2013-2020), a dernièrement signé une contribution au journal algérien l’Expression, réputé proche du régime, où il tente vainement de donner une image glorieuse de la junte militaire. Celle-là même qui est à l’origine des malheurs de la Kabylie et de l’Algérie.

Se livrant à une lecture fallacieuse de l’actualité, Mohand Amokrane Chérifi tente de blanchir le rôle de la junte militaire algérienne dans la répression sans précédent que subit le peuple kabyle. Vraie tenante du pouvoir en Algérie, cette junte militaire est aussi à l’origine des malheurs du peuple algérien. Pour l’ancien haut cadre du FFS, « on assiste à la diabolisation permanente de l’armée, par des voix, des écrits et des émissions, inspirés de l’étranger et relayés à l’intérieur à travers les réseaux sociaux qui utilisent les mêmes éléments de langage pour discréditer le commandement de l’armée, inventer des luttes claniques en son sein, parler de corruption généralisée, imaginer des rivalités entre ses différentes structures, faire croire à des différends au sommet de l’État, inoculer le venin de la suspicion entre membres des services de sécurité, lui attribuer toutes les atteintes aux droits de l’homme. »

Ainsi, Mohand Amokrane Chérifi nie l’existence en Algérie d’une maffia militaro-financière corrompue, qui pille les richesses de l’Algérie et de la Kabylie, et dément la réalité des luttes claniques au sein de l’institution militaire. Pour lui, dénoncer la répression sauvage contre le peuple kabyle et les opposants algériens, qui se traduit sur le terrain par la multiplication des représailles judiciaires et policières contre les militants politiques s’apparente à une « diabolisation permanente de l’armée ». Pourtant, le chef historique du FFS, Hocine Ait Ahmed, est connu pour sa position critique envers la junte militaire. « Entre toi et moi, il y a un fleuve de sang », s’est-il un jour adressé à Khaled Nezzar, ancien chef de la junte militaire, décédé le 29 décembre 2023.

La réalité est que l’armée algérienne, à travers ses services secrets et ses différents corps de répression, agit comme une force d’occupation en Kabylie. C’est elle qui a aussi une mainmise totale sur l’Algérie dont elle a domestiqué le peuple. Des vérités que l’ancien membre de l’instance présidentielle du FFS feigne ignorer.

En somme, cela confirme une fois de plus les accointances de l’actuelle direction du « vieux parti de l’opposition » avec le régime algérien, au point que le 1er secrétaire national su FFS, Youcef Aouchiche a vilement accepté le rôle de figurant ou de lièvre dans la prochaine élection présidentielle algérienne prévue le 07 septembre 2024. En effet, tout le monde sait que ce scrutin est joué d’avance et que l’actuel président Abdelmadjid Tebboune, candidat de la junte militaire, sera réélu.

Arezki Massi

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