 - Fraîchement élu président de l'URK, Lyazid Abid, un des plus anciens militants indépendantistes Kabyles, s'est exprimé ce samedi soir, pour la première fois, sur les ondes de Taqvaylit TV. L'invité de Ravah Gellid, était droit dans ses bottes et comme à son habitude, il n'a pas mâché ses mots pour insister sur la continuité du combat pour la libération de la Kabylie.){kind=link}
KABYLIE (TAMURT) – Fraîchement élu président de l’URK, Lyazid Abid, un des plus anciens militants indépendantistes Kabyles, s’est exprimé ce samedi soir, pour la première fois, sur les ondes de Taqvaylit TV. L’invité de Ravah Gellid, était droit dans ses bottes et comme à son habitude, il n’a pas mâché ses mots pour insister sur la continuité du combat pour la libération de la Kabylie.
« Le pacifisme et l’union dans la diversité sont notre devise pour libérer la Kabylie. Lors de notre dernier congrès, notre préoccupation majeure était de trouver une stratégie efficace pour faire avancer la cause kabyle vers son indépendance. C’est notre objectif principal », déclara dès le début de l’émission Lyazid Abid, installé en Allemagne et qui est, pour rappel, condamné plusieurs fois à la perpétuité par le régime colonial algérien.
Concernant le bilan de l’URK depuis 2019, Lyazid Abid dit qu’il est amplement positif. » Le début pour l’URK était très compliqué. Il a fallu attendre 2 ans, de 2017 a 2019, pour tenir notre premier congrès à Tuvirett, mais on a relevé le défi. Ce qui nous encourage, en effet, c’est l’évolution du débat et de l’opinion politique en Kabylie. Avant, les débats en Kabylie cristallisaient les querelles entre le FFS et le RCD, puis sur l’autonomie ou l’indépendance, aujourd’hui les Kabyles se demandent si l’indépendance est possible. Un long travail de conscientisation a été fait et un grand pas vers l’indépendance est franchi par le peuple kabyle », résume le président de L’URK.
Toutefois, Lyazid Abid rassure, encore une fois, que le MAK et l’URK ne referont pas les erreurs du FFS et du RCD. » Le MAK et l’URK sont unis pour l’intérêt de la Kabylie. Il n’existe aucune tension entre nous. Les divergences politiques » rassurent Lyazid Abid, « ne doivent pas entraver l’internationalisation de la question kabyle. On doit mener une bataille diplomatique ensemble. On doit s’asseoir autour d’une table avec le Gouvernement provisoire kabyle pour mener nos batailles ensemble ».
Évoquant justement le sujet de l’internationalisation de la question kabyle, Lyazid Abid qui a une bonne et longue expérience dans ce domaine, dit que le peuple kabyle doit « s’engouffrer dans les brèches des changements politiques internationales pour en profiter à son avantage. Les mutations s’accélèrent rapidement et radicalement, nous devons rester vigilants et ne rater aucune chance qui aidera la Kabylie à se libérer du joug colonial », dira avec optimisme Lyazid Abid. Il fera remarquer d’ailleurs qu »au moment où la Kabylie émerge, le régime algérien sombre dans des crises internes et externes ».
Idir Yatafen