ALGÉRIE (TAMURT) – (L’écrivain algérien et opposant au régime, Boualem Sansal risque une longue peine de prison. Selon certains avocats, rien que pour les déclarations de Sansal sur les territoires marocains annexés par l’Algérie, une peine de 20 ans sera requise contre lui. L’article 87 du code pénal algérien sera certainement appliqué contre Sansal, estiment les avocats.
Pas que ça, la justice algérienne accuse l’écrivain, qui porte aussi la nationalité française, d’atteinte à la sûreté de l’Etat. On ne sait pas si ses voyages en Israël feront aussi objet de poursuites judiciaires. Boualem Sansal risque gros. Le régime algérien est sensible à tout ce qui est relatif à ses frontières avec le Maroc. C’est au moment où les militaires Algériens préparent une guerre contre le Maroc que Sansal déclare en France que plusieurs régions de l’Ouest algérien appartiennent à vrai dire au Maroc, ce qui a provoqué l’ire du régime algérien.
Arrivant de Paris le 17 novembre dernier, Sansal a été arrêté manu militari à l’aéroport d’Alger. Selon nos informations, son procès est déjà programmé dans un tribunal à Alger. Il se peut qu’il soit jugé à partir d’aujourd’hui, lundi 25 novembre.
La réaction de la classe politique française, qui réclame la libération de Sansal, n’a pas trouvé une oreille attentive à Alger. Boualem Sansal, qui vit à Boumerdes, est connu pour son rejet de l’islamisme, du régime, mais aussi pour son soutien aux indépendantistes kabyles.
Idir Yatafen