Hocine Ait Ahmed, déjà 9 ans

KABYLIE (TAMURT) – Le 21 décembre 2015 Hocine Ait Ahmed, 89 ans, tira sa révérence, à Lausanne, en Suisse où il fut contraint à l’exil depuis 1965.. Cet Homme avait tout donné pour libérer l’Algérie du joug colonial et pour démocratiser l’Algérie par la suite.

Il a fondé le Front des Forces Socialistes, le FFS, le 29 septembre 1963. Un parti politique démocratique suivi que par les Kabyles, comme le PPA. Hocine Ait Ahmed avait passé toute sa vie à s’opposer au régime militaire algérien jusqu’à son dernier souffle.

Même en sa qualité de chef historique, il avait préféré être enterré chez lui à Ath Yahia, en Haute Kabylie, chez lui ou il a vu le jour un certain 20 août 1926. Son choix d’être enterré en Kabylie est un acte hautement symbolique. Ait Ahmed est resté toujours attaché à sa Terre-Natale, mais aussi à son identité et culture kabyle. Il était le premier africaine, après l’invasion arabe au 7 siècle, a avoir prénommé son fils Jugurtha, né au Caire en 1954.

Il a été condamné à mort par le régime de Ben Bella pour s’etre opposé avec les armes au cd’Ouejdaejda, mais il a réussi à s’enfuir de la prison et à regagner la Suisse. Hocine Ait Ahmed a été poussé à l’exil comme les chefs politiques kabyles d’aujourd’hui. Même avec son « attachement à l’unité algérienne « , le régime raciste d’Alger n’a pas voulu de lui.

En conclusion, les décideurs algériens n’aiment pas les Kabyles, indépendantistes ou algeriannistes. Le peuple algérien aussi. Le nombre des Algériens qui votaient ou qui votent encore pour le FFS, se compte sur les doigts d’une seule main.

Son parti est, aujourd’hui, dirigés par des opportunistes qui apportent publiquement leur soutien au régime en place, alors que Hocine Ait Ahmed avait toujours pris ses distances le plus loin possible des cercles décisionnels. 9 ans sont déjà passés depuis sa disparition, mais son nom résonne toujours en Kabylie.

Idir Yatafen