Kabylie : « l’année ne sera pas bonne sans la libération des détenus politiques et de Larbaa Nath Irathen « 

KABYLIE (TAMURT) – La Kabylie n’a jamais passé une année heureuse sans drame depuis l’invasion arabe au septième siècle à ce jour. Son peuple refuse de capituler. En 2025, le peuple kabyle demeure triste. Des centaines de ses enfants sont derrière les barreaux pour délit d’opinion.

D’autres, notamment à Larbaa Nath Irathen, sont condamnés à mort ou à la perpétuité, alors qu’ils sont totalement innocents. Ce matin, on sillonnant la ville des Genêts, l’effervescence de la fête du nouvel an était palpable.

D’apparence, les Kabyles sont heureux. Mais dès qu’on aborde le sujet avec les citoyens, personne n’est content de la situation. Si pour les jeunes et les étudiants leur seul et unique projet et de quitter le pays vers l’Europe, le Canada ou les USA, la détention arbitraire d’environs 1000 Kabyles par le régime raciste algérien revient toujours sur les lèvres de toutes les personnes que nous avons abordées.  » On n’est jamais heureux en Kabylie. Chaque année avec son lot de victimes et de drame.

Déjà en 1962, 500 valeureux maquisards kabyles ont été tués par le régime. Et depuis, à ce jour, aucune année n’est épargnée par les drames en Kabylie. On ne peut être heureux quand on sait que nos frères sont derrière les barreaux pour la simple raison qu’ils sont Kabyles », fulmine un jeune professeur à la faculté de droit de Boukhalfa, une banlieue proche de Tizi Ouzou. » Tous les Kabyles, quel que soit leurs opinions politiques, et même ceux qui sont contre notre indépendance, doivent comprendre que ce qui est arrivé à nos frères de Larbaa Nath Irathen peut leur arriver et de se retrouver condamné à mort sans aucune raison. Le fait d’être Kabyle est déjà un delit pour le régime algérien », fera rappeler un jeune étudiant en médecine à Tizi-Ouzou qui dit aussi que son cœur n’est pas à la fête de fin d’année.

Samira, une jeune maman, vendeuse, à la nouvelle-ville de Tizi Ouzou , dont un des cousins et condamné dans l’affaire de Larbaa Nath Irathen, dit que  » le pire est à venir. Nous les Kabyles, nous devons réagir comme nos ancêtres faisaient à chaque fois qu’ils étaient attaqués ». La colère en Kabylie est profonde. Le mépris des autorités algériennes envers les Kabyles n’augure rien de bon, pour l’avenir en Kabylie. »Jusqu’à quand » ? Se demande le peuple kabyle.

Idir Yatafen