Le régime algérien multiplie les menaces contre le journal Tamurt info

KABYLIE (TAMURT) – La police politique algérienne jure de solder ses comptes avec notre journal en ligne, Tamurt-info. Il semble que les articles publiés récemment concernant la persécution des Maliens et des Noirs africains par les services de sécurité algériens et même par des citoyens de ce pays ont provoqué l’ire du gouvernement algérien.

Des cas de viols de jeunes filles maliennes réfugiées dans le sud algérien par des militaires ont été signalés. La révélation des persécutions des Maliens, suite à la crise diplomatique entre le Mali et l’Algérie, semble déranger le régime algérien. Notre journal est ciblé par ces menaces sérieuses, allant jusqu’aux menaces de mort contre les responsables du journal et des militants de l’URK. Des menaces qui sont prises au sérieux par notre rédaction.

Les services de sécurité algériens accusent notre journal de propagande, alors que des milliers de Maliens ont manifesté contre Alger devant son ambassade à Bamako, puis avant-hier en plein Paris. Tamurt-info n’a fait que rapporter des informations vérifiables sur le terrain. Les cas d’agressions des Maliens à travers plusieurs villes en Algérie sont nombreux, et même les hôpitaux refusent de les soigner. Certains des Maliens établis à Alger ont pris la fuite vers le Maroc ou vers la Kabylie. Ils sont aussi persécutés, même en Tunisie.

Le racisme des Algériens envers les Noirs ne date pas, à vrai dire, de l’éclatement de la crise entre l’Algérie et le Mali, mais C’est une culture bien ancrée dans la société algérienne, au point où presque tous les Algériens ne se considèrent même pas Africains. Les Noirs, même algériens d’ailleurs, souffrent du racisme en Algérie depuis longtemps. Ces derniers jours, il n’a fait que prendre de l’ampleur.

Les manœuvres de la police politique contre notre journal Tamurt-info n’altèrent en rien notre combat contre l’injustice et notre détermination à defendre l’honneur de nos freres Maliens avec abnégation.

Nous lançons un appel à toutes les victimes des persécutions de prendre attache avec notre rédaction et surtout de garder des preuves pour d’éventuelles poursuites judiciaires en Europe contre les criminels racistes, militaires ou civils algériens. 

Des étudiantes maliennes à Alger ne peuvent plus sortir de leur chambre de peur de se faire agresser. Elles ne doivent leur salut qu’à certaines amies étudiantes algériennes et kabyles qui leur assurent des vivres.  

La rédaction