ALGERIE (TAMURT) – Personne ne sait à quoi il sert, le parlement algérien, appelé assemblée nationale populaire. L’hémicycle est toujours vide. Il rassemble rarement une dizaine de députés sur 475 soi-disant élus, pour légiférer. Du temps de Bouteflika, au moins les parlementaires jouaient la comédie en animant un semblant de débat. Mais depuis l’installation de Tebboune à El Mouradia, le parlement est complètement déserté.
La plupart des députés, pour ne pas dire tous, s’y rendent juste pour récupérer leurs documents personnels, surtout les subventions, telles que les remboursements des nuitées dans des hôtels luxueux qu’ils facturent comme étant en mission, etc. Chaque député reçoit un salaire de 41 millions de centimes pour n’avoir prononcé ou écrit aucun mot ni avoir participé à aucune séance parlementaire. Toutes les lois proposées sont systématiquement votées sans débat, sans savoir parfois même pas de quoi il s’agit, par une poignée de députés présents juste pour la forme, selon un fonctionnaire du parlement qui dit n’avoir jamais vu un tel parlement au monde.
Le champ politique est complètement verrouillé en Algérie, comme en Libye du temps de Kadhafi. Le pays est géré directement par des généraux qui sont dans l’ombre et que personne ne connaît. Ils décident de tout mais n’assument aucune responsabilité.
Même Tebboune ne décide de rien.
Idir Yatafen