 – Injustement placé sous mandat de dépôt depuis le 15 novembre 2023, le procès du militant associatif kabyle Mohand Taferka s’ouvre ce mardi 21 mai au tribunal criminel de Dar El Beida (Alger). Agé de 75 ans, Mohand Taferka, de son vrai nom Mohand Akli Barrache, souffre de plusieurs maladies chroniques. Il croupit dans la prison algérienne de Koléa (Tipaza) depuis plus de cinq mois.){kind=link}
ALGER (TAMURT) – Injustement placé sous mandat de dépôt depuis le 15 novembre 2023, le procès du militant associatif kabyle Mohand Taferka s’ouvre ce mardi 21 mai au tribunal criminel de Dar El Beida (Alger). Agé de 75 ans, Mohand Taferka, de son vrai nom Mohand Akli Barrache, souffre de plusieurs maladies chroniques. Il croupit dans la prison algérienne de Koléa (Tipaza) depuis plus de cinq mois.
Figure de proue de la diaspora kabyle en France, Mohand Taferka sera jugé, aujourd’hui, par un tribunal algérien. Il a été arrêté le 27 avril 2023 par la police algérienne des frontières du port d’Alger. Après une visite dans sa Kabylie natale, il s’apprêtait à embarquer vers Marseille. Malheureusement, il a été interpellé et conduit au commissariat de Saoula (Alger) chargé de la lutte contre le crime organisé et transnational. Il a été soumis à un long interrogatoire, puis relâché. Toutefois, la police lui a signifié qu’il est frappé d’une interdiction de sortie du territoire national (ISTN).
Près de sept mois après ces faits, il a été auditionné, le 15 novembre 2023, par le juge d’instruction près le tribunal Sidi M’hamed. Ce dernier avait ordonné son placement sous mandat de dépôt à la prison de Koléa, où il est détenu à ce jour. Des accusations à caractère criminel pèsent sur lui. A l’instar de dizaines de militants kabyles, il est sans doute poursuivi sur la base de l’article 87 bis du code pénal algérien.
Le parquet n’a pas révélé les charges exactes retenues contre cet ancien journaliste de Berbère TV dont le dévouement pour la culture kabyle dérange le régime algérien. Le tort de Mohand Taferka est d’avoir toujours ouvert les portes des locaux de son association à Montreuil, une banlieue parisienne, aux écrivains, journalistes et à d’autres associations kabyles. Malgré son âge avancé et souffrant de plusieurs maladies chroniques, la justice algérienne a refusé sa demande de liberté conditionnelle.
Arezki Massi