Salon du livre amazigh de Bejaia : Koukou éditions interdite, son propriétaire dénonce « une mesure arbitraire »

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Arezki Ait Larbi
Arezki Ait Larbi

KABYLIE (TAMURT) – Encore une fois, Koukou éditions est exclue par les autorités algériennes d’un Salon de livre. Les organisateurs ont finalement été contraints par l’administration algérienne d’exclure cette maison d’édition, qui avait pourtant répondu à leur invitation et enregistré les livres à exposer dans les délais, a rassuré l’éditeur Arezki Ait-Larbi.

La répression culturelle se poursuit en Kabylie. Après avoir conditionné la tenue du Salon du livre amazigh d’Ath Ouacif, prévu en septembre dernier, par l’exclusion des éditions Koukou, l’administration algérienne récidive en imposant aux organisateurs d’un même Salon de livre à Bejaia d’exclure cette même maison d’édition. L’information a été confirmée, ce dimanche 27 octobre, par l’éditeur Arezki Ait-Larbi dans un communiqué.

« Koukou Editions vient d’être exclu du Salon du livre amazigh de Bougie (du 28 octobre au 1er novembre 2024). Un appel téléphonique nous a annoncé ‘’avec regrets‘’, l’exclusion par les autorités des éditions Koukou du Salon du livre amazigh de Bougie », a indiqué A. Ait-Larbi, qui dénonce « une exclusion politique ». Le commissaire de cet évènement culturel a justifié la décision d’exclure Koukou éditions par « l’espace limité » dédié à cette première édition du salon du livre Amazigh de Bejaia. Un argument non convaincant pour le directeur de cette maison d’édition. « La réponse du commissaire de ce salon est un morceau d’anthologie : ‘’Votre demande n’a malheureusement pas été retenue pour la simple raison de manque d’espace. L’espace limité de cette première édition du Salon est totalement occupé !‘’ », s’est indigné le frère du célèbre avocat Amokrane Ait-Larbi. En effet, il affirme dans son communiqué que sa demande de participation répondait pourtant « à une invitation des organisateurs », et que « la liste des ouvrages à exposer ont été enregistrés dans les délais ».

Par ailleurs, le propriétaire de Koukou éditions interpelle les chercheurs du CRLCA (Centre de Recherche sur la Langue et la Culture Amazighes), partenaires de ce salon, en leur demandant « d’exiger la vérité sur cette mesure arbitraire, et d’en informer l’opinion publique ». Pour rappel, les organisateurs du Salon du livre amazigh d’Ath Ouacif avaient décidé de reporter leur évènement suite à l’exclusion de Koukou éditions.

Arezki Massi

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