ALGÉRIE (TAMURT) – Le chef d’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, réélu avec un score à la Soviétique le mois passé, compte apparemment dissoudre les assemblées locales et probablement même l’APN, selon certains titres de la presse algérienne. Des sources précises que la décision sera prise avant la fin de l’année 2024 et des élections auront lieu en janvier.
Tebboune a, pour rappel, déjà procédé à la dissolution des assemblées locales et l’Assemblée nationale en 2021, soit un an avant la fin de leur mandat. Il compte refaire le même scénario avec les actuelles assemblées, soit juste 3 ans après leur élection. Décidément, Tebboune ne laisse aucun mandat arriver à terme. Même son mandat présidentiel précédent a été écourté de 6 mois.
Aucune explication valable n’a été avancée, pour le moment, par Tebboune pour éclaircir sa politique des élections anticipées. À quoi sert d’organiser chaque année des élections pour réélire pratiquement toujours les mêmes personne ou faire gagner toujours les même partis, notamment le FLN et le RND ?
Le Parlement algérien n’a aucun poids politique. Ses 556 députés votent toutes les lois proposées par le gouvernement, sans le moindre débat ou opposition. Quant aux élus locaux, ils n’ont aucune prérogative puisque ce sont les chefs de dairas et les walis qui décident de tout au niveau local.
Concernant la Kabylie, les prochaines élections locales anticipées n’apporteront rien et aucun changement. Si la participation du FFS est quasi systématique, il paraît que même le RCD veut tourner la page du boycott. Le zèle avec lequel le président du RCD avait annoncé sa participation au dialogue politique proposé par Tebboune, le mois passé en dit long. Le RCD veut répondre sa place aux assemblées locales et peut être même aux législatives.
Idir Yatafen