Pour avoir affiché, en privé, son mépris des islamistes, un journaliste a été suspendu par son employeur

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Hafid Nait Slimane

ALGERIE (Tamurt) – Chimiste de formation, le jeune journaliste Hafid Nait Slimane vient d’être suspendu par son employeur, Dzair News, pour les écrits qu’il poste régulièrement sur facebook. C’est décision a été prise, confirmera  le concerné que nous avons contacté, par un conseil de discipline qui s’est tenu le dimanche au siège de l’entreprise à Alger. 

D’ailleurs suite à cela, plusieurs organisations se sont élevées contre cette décision qui confirme la suprématie des arabo-baathistes au niveau du cercle décisionnel d’Alger. La section des droits de l’homme rappelle la récente condamnation à deux ans de prison fermes d’un autre journaliste pour justement ses écrits, Mohamed Tamalt en l’occurrence, pour dénoncer la menace qui pèse sur la liberté d’expression et condamner ces actes qui compromettent les libertés et portent atteintes aux valeurs de la démocratie.

Dans une déclaration qu’il nous a transmise, le journaliste Hafid Nait Slimane explique le complot ourdi par des islamistes à son encontre. Nous reproduisons ci-dessous sa déclaration : Je viens d’être suspendu de mon poste de travail en tant que journaliste au sein du group Media Temps Nouveaux (Dzair NEWS TV) après un conseil de discipline qui s’est tenu le Dimanche 10/07/2016 à 10h au niveau du siège de l’entreprise à Alger.

En effet, les membres du dit conseil (directeur d’administration, chef cameraman, chef monteur et le responsable du personnel), m’ont transmis un questionnaire dans lequel m’est demandé ; « de justifier ma sortie médiatique sur les réseaux sociaux, dernièrement ». Je leur ai expliqué, tout simplement, qu’il ne s’agit pas d’une sortie médiatique et que je suis libre de mettre ce que je veux sur mon mûr Facebook et cela relève des libertés individuelles sachant que je n’ai commis aucune faute professionnelle et n’ai violé aucune loi.

Je leur ai expliqué aussi que le commentaire en arabe parlant du prophète ne vient pas de moi mais d’un autre compte portant le même nom et la même photo que le mien (c’est à dire, un faux compte) créé dernièrement juste pour mener une compagne contre moi. Je leur ai expliqué aussi que le contenu du commentaire n’est guère une diffamation. Autrement, le statut pour lequel il était destiné était bel et bien à moi (combien de non jeûneurs dans ma liste d’amis).

Cependant, ils se sont penchés sur un autre statut dans lequel j’avais mis (I love Israël) et ont pris la décision de me suspendre pour le motif suivant: « atteinte à la dignité de la société et aux principes de la république algérienne », et m’ont demandé de remettre mon badge en attendant la décision finale qui revient au directeur général.  Avant que la séance ne fût levée, je leur ai demandé d’avouer que mon licenciement serait injuste et illégale vis-à-vis de toutes les lois qui existent. Ils m’ont tout simplement répondu par la phrase suivante : ceci ne vient pas de nous et c’est ça l’Algérie ».  Il est à signaler que je n’ai reçu, jusqu’à présent, aucun document de la part de ma direction.

Amaynut 

4 Commentaires

  1. Toute réflexion critique envers le dogme bedouin est interdite, avoir un doute est considéré comme péché dans l’islam, donc vous êtes condamné à croire de gré ou de force à la religion musulmane et à vous soumettre.
    Qu’a-t-elle donc à cacher? ???
    Bienvenue Dans le pays incubateur de l’idéologie arabo-islamo-integriste, tout esprit novateur, créateur qui échappe à cette ideologie macabre est vite étouffer, réprimer, intimider. Le règne de la pensée unique, du dogme unique ne laisse guère de place à la liberté de pensée, à la liberté d’expression et à la liberté de culte. Une discrimination orchestré du simple citoyen jusqu’aux hauts responsables si vous sortez du moule voulu par la mafia arabo-integriste. Voilà comment ils imposent leur dictât.

  2. C’est ça l’algérie des zombis, l’algérie des aliénés, un pays fade qui n’inspire pas le goût de vivre, un pays qui produit des ratés qui veulent se rattraper en jouant aux idéologues, un pays de frustrés qui veulent tuer l’espoir chez ceux qui continuent à espérer. Ils sont en train de bourrer la bombe.

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