PARIS (TAMURT) – La cour d’appel de Paris a rejeté, ce lundi 28 avril, la demande de remise en liberté provisoire introduite par l’agent consulaire algérien, inculpé dans l’affaire de l’enlèvement, séquestration et tentative d’homicide de l’opposant algérien Amir Boukhors, dit Amir DZ. Les deux autres suspects restent aussi en prison.
Si la justice française a refusé de remettre en liberté provisoire ce membre des services secrets algériens, qui travaillait sous la couverture d’agent consulaire au Consulat général de Créteil (Paris), c’est qu’elle détienne des preuves solides sur son implication dans l’enlèvement et la tentative d’assassinat du cyber-activiste Amir DZ. L’avocat des trois prévenus s’est même vu refuser la demande du bracelet électronique en faveur de ses clients. Certainement, la justice française redoute la fuite de ces mis en cause algériens, comme ce fut le cas du consul adjoint d’Algérie à Créteil, qui a pris la fuite et a été rapatrié en urgence en Algérie. Pour rappel, fin avril 2024, l’opposant algérien Amir Boukhors, réfugié politique en France, a été enlevé près de chez lui par de faux policiers. Il a été séquestré 27 heures avant qu’il ne soit relâché par ses ravisseurs. L’enquête menée par une brigade d’élite de la Police criminelle française et la DGSI a conduit à l’arrestation de trois suspects d’origine algérienne, lesquels ont été mis en examen le 12 avril dernier. Ils sont accusés d’« enlèvement, séquestration ou détention arbitraire en relation avec une entreprise terroriste », ainsi que pour « participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Pour rappel, le placement sous mandat de dépôt de cet agent consulaire par le parquet national antiterroriste de Paris avait suscité la colère du régime algérien, qui, à son tour, avait expulser 12 agents consulaires français. Une mesure à laquelle la France avait répondu, en expulsant à son tour 12 agents diplomatiques algériens, tout en rappelant pour consultation son ambassadeur à Alger Stéphane Romatet.
Aksel K.