 – Redoutant une forte abstention au scrutin présidentiel anticipé du 07 septembre prochain, le régime algérien a décidé d’instrumentaliser les mosquées pour booster la participation. C’est ce que révèle une instruction adressée par la direction des affaires religieuses de la wilaya de Skikda, à l’Est de l’Algérie, aux imams, conformément à une correspondance ministérielle.){kind=link}
ALGER (TAMURT) – Redoutant une forte abstention au scrutin présidentiel anticipé du 07 septembre prochain, le régime algérien a décidé d’instrumentaliser les mosquées pour booster la participation. C’est ce que révèle une instruction adressée par la direction des affaires religieuses de la wilaya de Skikda, à l’Est de l’Algérie, aux imams, conformément à une correspondance ministérielle.
« En se basant sur la correspondance du ministère de tutelle (…) et au vu des circonstances particulières que traverse le pays, ce qui requiert une conscience sociale, du patriotisme, un engagement religieux et une responsabilité civique (…) Et conformément à la mission de la mosquée et à son rôle actif dans toutes les questions nationales, j’invite les imams des mosquées à aborder le thème des prochaines élections nationales lors du prêche de vendredi, le 23 août 2024 », lit-on dans ce document transmis vraisemblablement à toutes les directions régionales des affaires religieuses. Ainsi, la neutralité des lieux de culte est totalement bafouée. Les mosquées seront transformées en tribunes politiques pour faire la promotion du scrutin présidentiel du 07 septembre prochain et dont la campagne électorale se déroule dans l’indifférence totale. Dans cette correspondance, il est demandé aux imams d’exhorter les fidèles « à répondre à l’appel du devoir et à participer de manière forte et responsable aux prochaines élections ».
D’ailleurs, l’enjeu majeur de cette élection présentielle n’est pas le programme politique et économique des candidats, mais plutôt le taux de participation. En effet, le futur président est connu à l’avance. Il s’agit de Abdelmadjid Tebboune.
En Algérie, c’est la junte militaire qui désigne le locataire d’El Mouradia, depuis la prise du pouvoir par l’armée des frontières en 1962. Même le leitmotiv des deux « lièvres » choisis par le régime en place pour jouer le rôle de figurants, en l’occurrence Youcef Aouchiche du FFS et l’islamiste Abdelaali Hassani, n’est pas de remporter la scrutin, mais appellent les algériens surtout et avant tout à participer massivement au vote.
Lyes B.