Du nouveau dans l’affaire des condamnés à mort de Larbaa Nath Irathen

ALGER (TAMURT) – La Cour suprême, en Algérie, a accepté les pourvois en cassation introduits dans l’affaire des condamnés à mort de Larbaa Nath Irathen. Elle a ordonné le renvoi du dossier devant la Chambre d’appel, près la cour criminelle d’Alger, autrement composée, a confirmé Me Fetta Sadat. Un nouveau procès aura donc lieu dans les prochains jours.

38 condamnations à mort ont été prononcées à l’encontre des citoyens kabyles innocents accusés à tort d’avoir perpétré les incendies criminels d’août 2021 en Kabylie et le meurtre de Djamel Bensmail. Des crimes orchestrés et exécutés par les services secrets algériens.

C’est le 23 octobre 2023 que le verdict dans le procès en appel de l’affaire dite Larbaa Nath Irathen a été rendu. Sur les 94 accusés, dont 75 étaient en détention, 38 ont été condamnés à la peine de mort, alors qu’ils étaient 49 à écoper de la même peine en première instance. Quatorze autres accusés ont été condamnés à trois ans de prison ferme, huit autres à cinq ans, six à vingt ans et un à dix ans de prison. Par ailleurs, 27 autres personnes accusées dans le même dossier ont été acquittées. La Kabylie entière avait alors crié au scandale, alors que des algériens continuer à ce jour de faire semblant d’ignorer que les vrais coupables de ces crimes est la junte militaire.

En effet, le régime algérien, dont les services secrets ont orchestré et perpétrés de bout en bout les incendies de l’été 2021 en Kabylie et le meurtre de Djamel Bensmail, voulait de la sorte régler son compte avec le peuple kabyle insoumis dans une parodie de procès. Il y a lieu de rappeler, à juste titre, que les familles kabyles, qui ont perdu des dizaines des leurs dans ces incendies criminels, avaient refusé de se constituer partie civile, parce qu’elles savent pertinemment que les personnes arrêtées et accusées dans cette affaire ne sont pas les vrais coupables.

Certains parmi eux n’étaient même pas présents sur les lieux du crime et étaient en train d’éteindre les feux, qui ravageaient les villages kabyles lorsque le jeune de Miliana a été assassiné dans un fourgon de police avant qu’il ne soit livré à la foule !

Aksil K.