"J'ai avorté et je n'ai pas honte de moi"

9
665
Liberté pour les femmes
Liberté pour les femmes

Contribution de Hajar Ikken (Tamurt) – Le 28 septembre c’était la journée mondiale de la dépénalisation de l’avortement, c’était l’occasion aussi pour sensibiliser les femmes et les encourager à oser parler sans honte de leurs avortements malgré qu’il reste un sujet tabou, un point de divergence dans la plupart des sociétés. La loi qualifie l’avortement de crime, la société le voit comme une honte et le diabolise, sans oublier le religieux qui le prohibe.

Pourtant l’avortement est l’un des droits élémentaires de la femme vu que la maternité est un choix et non une obligation.
Face à la pénalisation de l’avortement, les femmes sont obligées de faire une telle opération en cachette des autorités. Par conséquent, elles ne bénéficient pas de soins médicaux nécessaires d’où les conséquences graves sur la santé de la femme allant jusqu’à la mort.

En plus, le fait de se limiter à l’interdiction freine la recherche de solutions appropirées. Au lieu de culpabiliser ces femmes, il faudrait penser à de vraies solutions succeptibles de venir à bout de leurs soucis dont elles souffrent terriblement.

Ici au Maroc, la situation devient très complexe car l’avortement y est lié à un autre phénomène qu’on appelle les « mères célibataires ».
En effet, dans la plupart des cas, les femmes avortent non pas par choix mais par contrainte. Juste pour échapper à l’enfer, d’une réalité économique et surtout sociale très dure, grave et insupportable: Le quotidien d’une mère célibataire est humiliant. Stimatisées, elles sont gravement méprisées.
Il est temps de repenser ce problème. Au lieu de considérer l’avortement comme un crime, il faudrait sérieusement :
– Premièrement, à protéger la femme de toute exploitation sexuelle, permettre aux femmes d’avoir leurs vies sexuelles sans se sentir victimes d’une mentalité masculine ou de la société masculine toute entière .

– Deuxièmement, à pratiquer les tests ADN pour prouver la paternité et forcer les pères à assumer leurs responsabilités car souvent les juges ne recommandent pas le test ADN malgré son efficacité prouvé.

– Troisièmement , à assurer le droit de l’enfant à l’inscription au registre de l’état civil comme tous les enfants issus d’un mariage normal, pour pouvoir accéder aux services de scolarisation et sanitaires au cas où la femme décide de garder son bébé .

– Quatrièmement, à protéger la mère et l’enfant de toute sorte d’humiliation et de discrimination car souvent ils sont insultés et désignés comme fils de pute, pute, et pleins d’autres stigmates.

Finalement, l’avortement n’est pas un crime et les femmes ne doivent pas en être culpabilisé. Les féministes ont un énorme travail à accomplir, pour changer les mentalités et arracher ce droit élémentaire parmi tant  d’autres.

Hajar Ikken, Tamazgha, Maroc

9 Commentaires

  1. « Pourtant l’avortement est l’un des droits élémentaires de la femme vu que la maternité est un choix et non une obligation ». Depuis quand le fait de tuer un petit être fragile dans le sein de sa mère est-il un droit ? Je rappelle pour mémoire le cinquième commandement divin « Tu ne tueras point ». Le respect de toute vie est le premier droit de l’être humain, et ce depuis la conception jusqu’à la mort naturelle. Celles qui pratiquent l’avortement, ne savent pas qu’ensuite, il y a un traumatisme post-avortement qui les détruit moralement. La seule chose qui faut faire c’est de persuader ces femmes à garder l’enfant et à l’élever. Avortement = culture de mort.

    Saga des Gémeaux

    • Vous annoncez votre point de vue comme une vérité absolue ! Vous vous basez sur le 5e commandement comme si toute l’humanité doit suivre une croyance qui reste une hypothèse parmi d’autres. Imposez son point de vue = faschisme. je réponds à votre équation.

      • La manière dont l’avortement est présenté dans cet article, comme un « droit » inaliénable, alors qu’il s’agit d’un problème éthique et spirituel beaucoup plus complexe, ressemble également à une « vérité absolue ».

        • Tu te trompe  » Guilas », c’est la liberté qui est une vérité absolu, ensuite la liberté reste la liberté tant qu’elle n’empiète pas sur celle des autres…cela s’appelle le respect des autres.
          En quoi une femme qui de son plein droit à disposer de son corps, décide d’avorter vous dérange? C’est leur liberté de conscience. Le corps des femmes n’appartient à personne et surtout pas aux hommes.

          • Tu as raison « Massinissa », les femmes ont le droit de disposer librement de leur corp, mais pas de celui de leur bébé !!
            La liberté de disposer de son corp, c’est avoir des relations sexuelles consenties librement. En revanche, décider de stopper le développement d’une vie humaine qui serait le fruit de ces relations, est tout autre chose.
            On peut considérer l’avortement, dans certaines situations, comme un moindre mal. Mais en aucun cas on ne peut le traiter avec la légèreté argumentative qui est tienne, et qui tranche singulièrement avec les témoignages de femmes qui ont vécu cette expérience et qui disent à quel point elle est marquante et parfois même traumatisante.

  2. Que la volonté de la femme soit celle de l’homme..Vivre libre sans tuteur..
    il serait tant que la femme musulmane ou pas ait tout ses droits.L’islam ne doit plus régir la société et les musulmans machos, hypocrites et égoïstes deviennent des individus responsables.
    La femme ne doit pas servir que leurs fantasmes et libido de demeurés.
    Égalité, hommes ,femmes..voilà une société juste.
    Femmes battez-vous de votre corps et liberté!Qu’ils ne soient plus entre le sort de vos bourreaux.
    Vous méritez autant que les hommes de vivre en toute liberté et égalité.

  3. L avortement est un crime qui ne doit pas se chacher sous le pretexte de : je fais ce que je veux de mon corps . A moins que ce soit par danger pour la femme enceinte ,il faut y renoncer . Sinon c’est la route vers de grosses dérives . Ne surtout pas imité la moral de l occident dans ce genre de domaine . Amazigh est la victoire de la vie sur la mort . Qui aime la liberté plus que lui ?

    • L’avortement est le droit de toutes femmes à disposer de son corps et la liberté de conscience qui va avec.
      Vous parler des Amazigh mais lesquels? Ceux qu’on voit aujourd’hui arabo islamiser, qui sont assimiler à la culture bédouine, qui mette des burquas à leur femme au lieu de sauvegarder leur culture ancestrale… mais ce ne sont plus des Amazigh, les vrais Amazigh ce définissent par leur identité et leur langue et surtout respecte les femmes, pas comme les bédouins qui ont peur des femmes jusqu’a les enfermer et les privés de la liberté la plus élémentaire.
      Je te rappel que la reine des Amazigh étais une femme, je doute que tu aurait pu lui imposer quoi que ce soit…elle qui c’est battu contre l’invasion arabo khotos et leur idéologie mortifère jusqu’a la mort…CQFD

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici