La diva Malika Domrane prépare un gala historique à Paris

PARIS (TAMURT) – La diva du Djurdjura, comme la surnomment ses millions de fans, Malika Domrane, a choisi une date hautement symbolique pour organiser un gala historique, le 12 janvier 2025, à la salle mythique le Zénith de Paris. Une fort belle manière pour fêter le nouvel an amazigh.

La fille prodige d’Ath Douala, sera accompagnée par d’autres jeunes chanteuses kabyles, Noria, Célia Nabeth, Célia Ould Mouhand, Mila et Cylia Babou. Des femmes qui ne cessent d’honorer la Kabylie avec leur voix, leur talent artistique, mais aussi par leur attachement viscéral à la langue et la culture kabyle.
L’événement s’annonce grandiose. Malika Domrane ne se montre pas souvent, mais lorsqu’elle monte sur scène, elle mobilise des milliers de fans et ses galas sont toujours inoubliables. « J’ai un visa et je vais aller à Paris spécialement pour voir Nna Malika. C’est une femme qui incarne l’honneur de la femme kabyle. Sa voix est ensorcelante et ses chansons sont toutes des chefs d’œuvres », nous declara Hamid, un jeune architecte de la ville de Tizi Ouzou qui dit attendre avec impatience le 12 janvier. Ils sont aussi nombreux des Kabyles installés au Canada qui comptent rallier la capitale française afin d’assister au gala historique de Malika Domrane, une femme qui a bercé des générations entières depuis les années 1970 à ce jour avec ses chansons immortelles. Elle a chanté l’amour, les dures conditions de la femme kabyle, l’exil, sa culture ….avec beaucoup de courage et d’abnégation. « C’est une chanteuse qui chante avec le cœur », la qualifie souvent ses admirateurs.

Effectivement, les textes de Malika Domrane, comme les chansons « Ay Assalou » ou « Ajejig Bouchrouf », sont très lourds de sens. Des chansons qui doivent être enseignées à l’école. En plus de son talent artistique, le tempérament de Malika Domrane impose le respect et l’administration. Elle ne renonce jamais à son amour pour la liberté. C’est une femme qui fait de sa liberté une religion.

Malika Domrane, pour l’histoire, était parmi les rares artistes kabyles qui sont restés loin des cercles du pouvoir algérien. Ou moment où une bonne partie des chanteurs kabyles faisaient la queue devant les bureaux des directions de culture en quête d’un « cachet », elle, elle était restée humble, digne et la tête haute….et même un peu seule. Elle préfère chanter aux Kabyles dans de simples salles gratuitement avec le concours de simples associations autonomes, même en exilé, loin des feux de la rampe du pouvoir algérien.

Malika Domrane est une femme digne. Elle mérite tous les honneurs et le respect de tout le peuple kabyle. Ce n’est pas un hasard si Matoub Lounes lui vouait une admiration et respect. Les Kabyles installés à Paris ou en France en général sont appelés à se rendre en masse ce 12 janvier prochain au Zénith de Paris pour rendre hommage à l’une des chanteuses les plus dignes et talentueuses kabyles. Un événement culturel qui restera certainement dans les annales.

Idir Yatafen