Le salon de Nina Wallet Intalou, dans le quartier Las Palmas Extension de Nouakchott, accueille toutes sortes de visiteurs: un jeune colonel du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) en convalescence, des partisans, des journalistes, une chercheuse française et des diplomates, avides d'informations. A votre tour, ce lundi 16 avril, passé la cour de la maison où flotte, à l'abri des regards, le drapeau de l'Azawad (un triangle jaune et trois bandes vert, rouge et noir), elle vous entraîne à part en tapotant sur un sofa: "Nous voulons notre indépendance, ou une fédération avec un référendum dans cinq ou dix ans, pas l'autonomie. Ce serait revenir en arrière, et nous sommes fatigués."