PARIS (TAMURT) – Le 7 avril 1987, le bras droit de Hocine Aït Ahmed, l’avocat Ali Mecili, exilé politique en France, a été assassiné par un tueur à gages payé par la sécurité militaire algérienne, devant la porte de son appartement, au boulevard Saint-Michel, dans le centre-ville de Paris.
Le tueur, Abdelmalek Amelloul, un proxénète notoirement connu dans le milieu de la prostitution à Paris, a été arrêté quelques jours seulement par les enquêteurs à Paris. Il a été expulsé en extrême urgence par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Charles Pasqua. C’est un Kabyle d’Ait Rézine, région d’Ighil Ali à Vgayet. Il est à ce jour militant du RND sans jamais être inquiété. De son vivant, Hocine Ait Ahmed avait toujours revendiqué la vérité sur l’assassinat de Mecili, mais depuis sa disparition en 2015, les nouveaux responsables du FFS ne parlent plus de cette affaire.
Ali Mecili, un Kabyle de Djamaa Sajaharidj et chrétien de confession, était un officier de l’ALN durant la guerre de libération. À l’indépendance, il avait créé le FFS avec Ait Ahmed pour combattre vainement les mercenaires du clan d’Oujda, avant de se retrouver en exil en 1965, en France, où il a fait ses études de droit avant de devenir avocat et numéro deux du FFS.
Ali Mecili avait formé toute une génération de militants démocrates kabyles, comme Saïd Sadi, Ferhat Mehenni, Mhend Sadi et tant d’autres. Il a été liquidé physiquement par la sécurité militaire algérienne pour ses activités politiques en France contre le régime algérien. Ali Mecili fait partie de l’aile dire berbériste du FFS. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Idir Yatafen