Le RCD salue l’appel au dialogue de Tebboune

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Atmane MAZOUZ, président du RCD
Atmane MAZOUZ, président du RCD

ALGERIE (TAMURT) – Le président du RCD, Atmane Mazouz, n’a pas hésité une seconde á réagir à une initiative du président Teboune, qui appelle à un dialogue dit national et inclusif. La célérité avec laquelle le RCD a accepté cette initiative a surpris tout le monde.

Le RCD qui, il y a peine quelques heures dénonçait une mascarade électorale, se précipite pour saluer le dialogue proposé par Tebboube qui n’est pas encore officiellement installé à El Mouradia. C’est un volt face unique dans les annales du RCD. Le président du parti kabyle, le RCD, prétend même que cette proposition au dialogue est aussi dans les perspectives de son parti. À ne rien comprendre. Même les partis alliés traditionnels du pouvoir, le FLN, RND, Hamas, n’ont pas encore réagi. Les appels au dialogue par le pouvoir algérien sont une vieille tradition. Une sorte de poudre aux yeux pour faire croire à l’opinion nationale et internationale qu’une vie politique existe en Algérie et tous les partis sont impliqués dans les prises de décisions.

Aucune vie politique n’existe en Algérie. Maintenant, que le clan de Tebboune s’est assuré un second mandat avec un score à la soviétique, les partis politiques sont appelés à jouer le rôle de figurant et de la fausse opposition. L’acceptation du RCD avec zèle au dialogue proposé par Tebboune ressemble à une concurrence entre le FFS et le RCD pour qui rendra le premier et le meilleur service au régime.

D’ailleurs, des informations font état que même le RCD a voulu participer aux dernières législatives, mais Tebboune avait choisi le FFS. Que reste-t-il pour ces deux partis kabyles comme crédibilité ?

L’autre question qui se pose, dialoguer quoi avec Tebboune ?
Le nombre de strapontins qui seront distribués prochainement au parlement ?
Le RCD exige de l’apaisement pour participer à ce dialogue, mais il n’a pas osé citer les détenus de Larbaa Nat Irathen.

Le hic, même après avoir courbé l’échine aux décideurs algériens, les partis kabyles n’obtiennent rien. 6 % est le taux humiliant accordé au FFS pour avoir participé à la dernière présidentielle. Dans le meilleur des cas, le RCD et le FFS partageront une vingtaine de sièges à la députation.
Quant au peuple kabyle, personne ne se soucie de lui parmi la classe politique algérienne.

Idir Yatafen

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