KABYLIE (TAMURT) – Said Sadi trouve toujours les meilleures formules pour s’attaquer aux vrais opposants du régime algérien et défendre au même temps les thèses de ce dernier. Durant les années 1990, le leader du RCD était un opposant farouche de Hocine Ait Ahmed et un des défenseur farouche aussi des généraux criminels.
Pour lui, même Matoub Lounes n’était pas tué par le régime, mais par ies islamistes. Ces dernières années, depuis l’avènement du clan de Tebboune au pouvoir Said Sadi reprend ses vieilles habitudes. Il passe tout son temps à dénigrer les indépendantistes Kabyles tout en s’attaquant au Maroc, mais ne jamais émettre la moindre critique envers Tebboune ou les généraux algériens, en dehors des généralités.
Dans une vidéo postée récemment sur les réseaux sociaux, Sadi, qui apparaît affaibli, n’a pas marché ses mots pour avertir le Maroc qui veut soutenir les indépendantistes Kabyles. Un sacrilège, selon Sadi. Ce qui est curieux, l’ancien président du RCD n’a pas dit un mot contre le régime algérien qui gaspille la recette de ses richesses naturelles pour financer la milice du Polisario. Said Sadi défend les thèses des généraux algériens mieux que le régime algérien. Avec la même détermination des années 1990 lorsqu’il défendait Khaled Nezzar, Toufik, Larbi Belkhir…Said Sadi compte s’approcher du régime sur le dos des indépendantistes Kabyles. Il commence même à renier ses décisions prises par le passé. » Le boycott scolaire ce n’était pas moi, c’était Ferhat Mehenni. « J’étais en France avec ma famille, suite à l’attentat de juin 1995 lorsque j’ai appris que la décision du boycott scolaire a été prise », a déclaré sans gêne Said Sadi. Il n’a pas dit alors pour quelle raison il avait négocier avec le gouvernement ce même boycott en avril 1995.
Aucun mot sur son accord qu’il avait signé le 24 avril 1995 avec le gouvernement pour la reprise des cours en Kabylie, à deux mois de la fin de l’année scolaire. Pourquoi Said Sadi avait-il négocié une décision qu’il n’a pas prise ? À moins qu’il ait été informé du boycott par des canaux occultes… Pourquoi a-t-il attendu 2024 pour dire aux Kabyles qu’il n’est pas l’initiateur du boycott ?
Que Said Sadi critique ses frères kabyles est dans l’ordre des choses. Mais pourquoi il manque de courage pour critiquer le général Chengriha qui gère l’Algérie comme Staline ? Quant à Tebboune, son ancien ami lorsqu’il était wali de Tizi Ouzou, Sadi garde toujours de bonnes relations avec ses amis au sein du régime.
Pourtant, par le passé, son parti organisa même des manifestations avec le MAK. Il change de position au gré des changements claniques au sein du régime. D’ailleurs, la plupart des militants du RCD sont des sympathisants des indépendantistes du MAK et de l’URK.
Said Sadi ne parle pas aussi de son exil en France est-il volontaire ou imposé ? Il a peur de qui ou de quoi pour ne plus retourner au pays depuis 2020 ? Il s’est réfugié à Marseille sans jamais donner la moindre explication, lui qui a passé toute sa vie à critiquer l’exil de Hocine Ait Ahmed en Suisse.
Idir Yatafen