PARIS (TAMURT) – La cour d’appel de Paris a examiné, mercredi 19 février, la demande de la justice algérienne d’extradition du militant et cadre du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie, Aksel Bellabbaci. Au terme d’un procès, qui a duré six longues heures, soit de 16h jusqu’à 22h, les juges en charge de cette affaire ont fixé la date du 02 avril prochain pour rendre leur décision.
Arbitrairement accusé par le régime algérien d’être à l’origine des incendies criminels de l’été 2021, qui ont ravagé la Kabylie et fait des centaines de morts, ainsi que du meurtre de Djamel Bensmail, à Larbaa Nath Irathen, Aksel Bellabbaci fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la justice algérienne, qui demande son extradition. L’affaire a d’abord été examinée le 11 septembre et le verdict a été initialement mis en délibéré pour le 02 octobre 2024. Toutefois, la cour d’appel de Paris avait décidé de reporter l’annonce du verdict, tout en demandant à la justice algérienne de lui fournir des informations supplémentaires. Pour Maître Gilles-William Goldnadel, qui a assisté le militant indépendantiste lors de l’examen de son affaire le 11 septembre précédent, « le dossier est d’un vide vertigineux ». Le 10 novembre dernier, la justice algérienne a fourni à la cour d’appel de Paris un document de 54 pages pour appuyer sa demande d’extradition d’Aksel Bellabbaci. Selon des témoins ayant assisté à l’audience de ce mercredi 19 février, ce document n’a pas convaincu les juges français.
En effet, aucune preuve n’a été fourni par la justice algérienne pour établir la culpabilité du militant du MAK. D’ailleurs, selon les mêmes sources, la demande du procureur général de solliciter encore des informations complémentaires à Alger a été refusée par les juges en charge de l’affaire. Ceux-ci semblent désormais convaincus que cette affaire est purement politique et que c’est la question indépendantiste kabyle qui est au cœur de ce dossier. A sa sortie du tribunal, Aksel Bellabbaci s’est montré confiant quant au verdict. « Je répète que cette affaire n’est pas celle d’Aksel Bellabbaci, mais de la Kabylie. Nous nous réjouissons de la manière dont le procès s’est déroulé. Nous avons exposé encore une fois les mensonges de la justice algérienne. Elle s’est ridiculisée à l’internationale. Nous avons annoncé à l’audience que c’est le régime algérien qui a incendié la Kabylie et tué Djamel Bensmail et nous avons des preuves qui attestent ce que nous avançons. Les incendies de l’été 2021, qui ont tué 500 kabyles, ont été perpétrés par le régime algérien », a déclaré ce militant indépendantiste, tout en promettant que « le combat continuera jusqu’à l’indépendance de la Kabylie ».
La diaspora kabyle en Europe est à nouveau appelée à se mobiliser, le 02 avril prochain, à partir de 13h00, au niveau de la place Saint-Michel à Paris, en soutien au militant indépendantiste kabyle Aksel Bellabbaci.
Lyes B.
Il y a une chose qui m’échappe. Il y a eu un procès public le 19 février 2025 à Paris et vous n’avez pas jugé utile de vous y rendre pour donner ensuite la parole à des témoins que vous ne citez pas dans un procès dont, « le dossier est d’un vide vertigineux » selon l’avocat de l’accusé. Le juge a jugé utile de demander un complément d’information au lieu de rejetter le dossier malgrè le fait que les juges ne soient pas convaincus. Est-ce que j’ai bien compris.
Bizarre le choix de répondre le 2 avril !!
Aucune tribunal au monde ose de prendre au sérieux une pleinte émise par faxe, les pratiques diabolique du régime ne fonctionne pas dans le monde libre, le GKP a réaffirmé à mainte reprise que la solution de la question Kabyle est politique excluant toutes sorte de violence.