Le FFS boycotte la présidentielle du 18 avril 2019

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Ali Laskri
Ali Laskri

ALGERIE (TAMURT) – Le Front des Forces Socialistes (FFS) vient d’annoncer sa position officielle par rapport aux élections présidentielles du 18 avril 2019 en Algérie. Le plus vieux parti d’opposition vient d’annoncer, en effet, qu’il boycottera cette élection et qu’en outre, il ne soutiendra aucun candidat.

Il s’agit d’une position prévisible et qui ne surprend guère pour une multitude de raison. En effet, le FFS, faut-il l’oublier, vit depuis particulièrement le décès de son chef charismatique Hocine Ait Ahmed dans une zone de turbulence inextricable et permanente. En plus des révoltes individuelles et des purges interminables, le parti vit, depuis quelques mois, le guerre féroce qui déchire deux clans. Celui de Ali Laskri et de son entourage d’une part et la faction des frères Bahloul soutenue activement par les enfants de Hocine Ait Ahmed et la députée exclue du parti Salima Ghezali. Après un bras de fer et un conflit très corsé entre les deux clans, Ali Laskri et sa troupe a remporté la bataille en réussissant à exclure tous les cadres récalcitrants du parti depuis Rachid Halet jusqu’à Salima Ghezali en passant par Chafaâ Bouiche et tant d’autres. Il en est de même des enfants de Hocine Ait Ahmed, qui ont tenté vainement de venir à la rescousse des cadres indésirables par Ali Laskri et ses soutiens.

Les appels à un coup d’état contre l’actuelle direction du FFS, bâtie essentiellement autour de Ali Laskri et Hadj Djilani (premier secrétaire), sont à chaque fois tombés dans l’oreille d’un sourd. Ali Laskri fait désormais la pluie et le beau temps au FFS. Mais la situation décrite ici a engendré des saignées dans les rangs du parti qui s’est vidé au fil de ces dernières années au point qu’en Kabylie, il se classe, lors des élections, désormais légèrement au-dessus des autres partis comme le RCD, le FLN et même le RND sans oublier les indépendants. Une situation de crise avérée qui ne lui permet guère d’espérer un quelconque rôle à jouer lors de la présidentielle du 18 avril prochain. Ajoutons à cela qu’au sein du FFS actuel, aucun membre de la direction du parti ne possède la stature de personnalité présidentiable. Ali Laskri moins qu’aucun autre. Qui oserait dire le contraire ?

Tarik Haddouche

2 Commentaires

  1. « Si tu ancre ton regard dans l’abîme, l’abîme fini par ancrer son regard en toi. » F Nietzsche. Si tu fréquentes le régime et le fln, tu adoptes fatalement ses méthodes et son idéologie sectaire. Le FFS n’exi plus, il n’a pas survécu à son initiateur.

  2. Le FFS s’est trompé de hiérarchisation des valeurs. Comme Abane, il avait cru que la libération pouvait etre suffisante pour accépter les compromis sur l’identité. Qui dit identité dit valeurs et procédés pour sauvegarder la cité. Or le FFS en réalité était Ait Ahmed et son aura. Ait ahmed n’ayant pas élaboré l’erreur fondamentale du choix sociétal survenu au Caire et la mort de la Soummam politique qui a suivi celle physique de Abane. Comme l’histoire ne régle pas les problèmes des choix civilisationnels, le FFS est né avec cette contradiction fondamentale. Après 1963 le FFS continuait à se penser national, malgré le fait que le massacre n’avait suscité aucune solidarité dans les autres régions. iI a reproduit donc la meme erreur dans son choix de rejoindre le parloir arabe de boumediene et fils. Durant toute la periode d’activité politique le FFS n’a jamais été voté dans les autres régions, mais le FFS reproduira la meme erreur en demandant au régime qui tua Mecili la reconnaissance du statu de martyre des memes victimes mortes par les armes du régime. Comme il n y a pas de limite à la descente en enfer, le régime lui repondra en proposant le présumé assassin de Mecili comme candidat aux élections. Une preuve que les choix civilisationnels précédent les choix politiques, toute activité politique est tributaire de la hiérarchie des valeurs éthiques. Avoir accépté des compromis sur la culture et identité a porté ce parti à se conformer à l’informe algérianité faite de kouliglis comme boumediene et sa clique de dictateurs. La Kabylie a quand-meme su dire non à sa dérive en reconnaissant l’effort individuel de la personne Ait ahmed, mais dira non au sacrifice de nos valeurs sous couvert d’islam unificateur.La truffe

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