La justice algérienne reproche à Boualem Sansal son amitié avec Lyazid Abid

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Boualem Sansal avec Lyazid Abid
Boualem Sansal avec Lyazid Abid

ALGER (TAMURT) – Le compte rendu du procès de Boualem Sansal, qui n’a duré que 20 minutes, au tribunal de Dar El Beida à Alger, le 20 mars dernier, a été publié par le seul organe de presse présent, Echourouk. La toute première question posée par le juge algérien au romancier, Boualem Sensal, c’était sur ses contacts avec le président de l’URK (Union pour la République kabyle), Lyazid Abid, via des messages par téléphone.

« Une fouille électronique de vos appareils, y compris un téléphone portable, a permis de découvrir un message adressé à une personne nommée « Yazid », qui appartient au mouvement « MAK », lui disant que vous êtes satisfait de ce que l’organisation fait pour obtenir l’indépendance et la sécession de la région de la Kabylie », aurait déclaré d’emblée le juge. Sansal a nié avoir rédigé ce message. « Non, je ne le lui ai pas envoyé, Monsieur le Président », aurait rétorqué l’écrivain, en langue française. 

Une question qui confirme l’acharnement du régime algérien contre le peuple kabyle et surtout contre les indépendantistes. Lyazid Abid, exilé en Allemagne, n’arrive pas à compter le nombre de fois où le régime algérien l’a condamné à mort ou à la perpétuité, pour délits d’opinion. 

Le semblant de procès intenté à Sansal est un simulacre. La justice algérienne n’a contre lui que quelques mots échangés entre Boualem Sansal via WhatsApp avec des amis à lui, comme l’ancien ambassadeur de France, Xavier Driencourt, et avec l’acruel ainsi qu’avec son ami, Lyazid Abid. De simples mots sur l’actualité politique en Algérie, comme tous les messages qu’on peut retrouver dans n’importe quel téléphone d’un simple citoyen algérien et même de ce juge qui a jugé Sansal. Rien que pour ça, le procureur lui a requis 10 ans de prison ferme et un million de dinars d’amende. En un mot, le dossier de justice de Sansal est vide. 

Le journal Echourouk a insisté sur le respect de la loi vis-à-vis de Boualem Sansal allant jusqu’à dire qu’il était entré dans la salle d’audience sans menottes. Une insistance qui démontre la panique du régime algérien face à la pression internationale pour la libération de Boualem Sansal. 

Ce jeudi 27 mars, le verdict sera rendu dans l’affaire de Sansal. Généralement, la justice algérienne prononce toujours des peines inférieures à celles requises par le procureur. Sansal aura droit aussi à un autre procès en appel et, généralement, les peines sont réduites en appel. Avec un peu de chance, il pourra être libéré ou condamné à une peine avec sursis.

Idir Yatafen

1 COMMENTAIRE

  1. C EST LE SEUL BERBERE ARABISER QUI SOUTIENT HAUT ET FORT LA CAUSE DES BERBERES AMAZIGH ET KABYLE RESPECT POUR LUI

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