VGAYET (TAMURT) – A quelques semaines de la célébration du 67e anniversaire du congrès de la Soummam, tenu à Ouzellaguen le 20 août 1956, le préfet de Vgayet à décidé de geler les fonctions du maire de cette commune et de ses élus, issus de la formation politique du FFS.
La raison de cette suspension n’est pas vraiment citée par le préfet ni par les élus du FFS, mais il semble que le préfet de Vgayet veuille interdire au maire de la commune d’Ouzellaguen de célébrer le 20 août 1956, un événement structurant de la révolution algérienne tenu en Kabylie. Le pouvoir veut interdire cette célébration, comme il a interdit celle du printemps Berbère, le 20 avril dernier.
La » Fédération FFS de Béjaïa s’élève avec force et condamne la décision arbitraire du Wali de Béjaïa portant gel des activités des élus de l’Assemblée Populaire Communale d’Ouzellaguen, et la désignation du Chef de Daïra pour la gestion des affaires de la commune », lit-on sur le communiqué publié par la fédération de Vgayet. On se demande d’ailleurs pourquoi ce n’est pas la direction nationale du FFS qui réagit à une affaire aussi grave que celle d’interdire de célébration de l’anniversaire du congrès de la Soummam.
« Cette décision, prise en ce moment précis où le pays est visé de toutes parts, nous pousse à nous interroger sur les vrais motifs qui motivent cette décision. Pourquoi s’en prendre à la commune du 20 août 56 à la veille de la célébration du 67e anniversaire du Congrès de la Soummam ? », s’interroge le FFS.
« Le recours à l’intimidation des élus locaux ne fait que servir d’alibi pour justifier le maintien du statu quo actuel dans notre wilaya, victime de l’absence de toute volonté pour son épanouissement et d’un véritable développement local », ajoutent les responsables du FFS du département de Vgayet. En plus du régime qui a une dent contre les organisateurs du congrès de la Soummam, à leurs têtes Abane Ramdane et Krim Belkacem, pourquoi le FFS n’a pas le courage de dénoncer cette interdiction ?
Idir Yatafen