BATNA (TAMURT) – L’enseignement de la langue tamazight se rétrécit telle une peau de chagrin dans les Aurès. À Batna, des enseignants de tamazight tirent la sonnette d’alarme sur le nombre d’élèves qui ne cesse de diminuer chaque année. La raison n’est autre que la non-obligation de l’enseignement de la langue tamazight.
Elle est toujours facultative. « Les élèves et leurs parents ne sont pas contre l’enseignement de tamazight, mais comme elle n’est pas obligatoire, ils pensent qu’elle ne sert à rien », écrivent les enseignants de tamazight du département de Batna. Dans une lessive, ils ont exhorté le Haut Commissariat à l’Amazighité, à sa tête El Hachemi Assad, d’agir pour sauver ce qui reste à sauver de l’enseignement de tamazight dans les Aurès et plus particulièrement à Batna.
Le cri de détresse de ceux qui défendent le tamazight est rarement entendu par le régime algérien. À vrai dire, les autorités de ce pays font tout pour effacer l’existence du tamazight. Son enseignement n’est que de la poudre aux yeux pour tromper les Amazighes, sinon comment expliquer que l’enseignement de l’arabe, du français et de l’anglais est obligatoire en Algérie, alors qu’elles sont toutes des langues étrangères, et que celui de la vraie langue de toute l’Algérie, le tamazight, soit facultatif…
Enfin, le courage des enseignants de tamazight au pays des Chaouis est à saluer.
Idir Yatafen