ALGER (TAMURT) – Alors que sa plainte déposée auprès du procureur de la République à Béjaia pour « tortures subies » de la part des éléments de la BRI lors de son arrestation et placement en garde à vue, le 01 aout 2024, a été classée sans suite le 17 octobre dernier, le l’activiste et blogueur kabyle Merzouk Touati avait décidé de saisir le Comité contre la torture des Nations Unies, conformément aux conventions internationales ratifiées par l’Algérie. Cet organisme vient d’interpeller officiellement le régime algérien sur ce dossier et lui a demandé de s’expliquer dans un délai de six mois.
Le comité contre la torture de l’ONU a appelé l’Algérie à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger Marzouk Touati contre d’éventuelles représailles jusqu’à ce que son affaire soit finalisée, et ce conformément à l’article 114 de son règlement intérieur. Pour rappel, Merzouk Touati a déjà été arrêté à plusieurs reprises et il a déclaré avoir été victime de de tortures physiques et psychologiques pendant sa détention. Le rapporteur spécial des Nations Unies, qui a rencontré ce journaliste indépendant lors de sa visite en Algérie, avait souligné que son cas est l’un des plus « préoccupants » dans ce pays.
Les faits remontent au 1er août 2024 quand la police algérienne s’est présentée au domicile de Merzoug Touati, à Bejaia, en Kabylie, et l’a arrêté sans expliquer les raisons de cette interpellation. La police avait alors opéré une perquisition dans sa maison sans présentation d’un mandat délivré par les autorités judiciaires compétentes. Même l’épouse de ce défenseur des droits de l’homme n’a pas échappée à la brutalité de la police algérienne. Elle a été minutieusement fouillée par une policière, qui la menaçait de la jeter en prison. Selon le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme, « les policiers auraient également menacé leur fils », alors que « la police judiciaire aurait confisqué son téléphone, celui de sa femme, de son frère et de sa mère, ainsi que le passeport de sa femme et son permis de conduire ». La même source a indiqué que la police algérienne « aurait également saisi quelques livres, une Bible et l’emblème amazigh ». Merzoug Touati avait été mis en garde à vue à la sûreté de la wilaya de Béjaïa et placé. « Le 3 août 2024, la police judiciaire aurait convoqué la femme de Merzoug Touati pour un interrogatoire. Ils l’auraient évoquée puis elle aurait signé un PV avant d’être relâchée. Le journaliste et défenseur des droits humains n’aurait pas pu bénéficier d’un accès privé à un avocat jusqu’au 4 août 2024 ou de la possibilité de recevoir des visites de sa famille », a dénoncé le rapporteur onusien. Par ailleurs, le rapport du représentant onusien a souligné que lors de sa détention, « M. Touati aurait été victime de mauvais traitement. Il aurait subi des tortures physiques et psychologiques. Il aurait notamment été déshabillé, battu, soumis à l’usage d’un taser et menacé de viol sur sa femme et sa mère s’il ne coopérait pas ».
Après sa présentation devant le tribunal de Béjaïa, fatigué psychologiquement et physiquement, il a été placé sous contrôle judiciaire. Le 12 août Merzoug Touati avait déposé une plainte officielle auprès du Procureur de la République, mais classée sans suite. C’est alors qu’il a saisit le comité contre la torture de l’ONU pour prévaloir ses droits. Des mois après, cet organisme demande au régime algérien de lui fournir dans un délai de six mois des explications concernant la plainte de ce journaliste indépendant.
Lyes B.
Encore 6 mois pour rien, car tout le monde sait que la narco-islamo-militaro-maffia algérienne excelle dans l’art de noyer le poisson dans l’eau et le jeu de ping-pong, dont Chenegriha et Teboune sont, comme tout le monde le sait, les champions du monde, olympiques, d’Afrique, d’Europe, d’Australie, d’Asie, d’Amérique, incontestés et toutes catégories, depuis la création de ce sport.