KABYLIE (TAMURT) – Enclenchée au mois d’octobre dernier, la grève des étudiants des facultés de médecine de Bejaia et Tizi Wezzu, en Kabylie, se poursuit dans l’indifférence totale de la tutelle. Ce mouvement de grève est également observé dans les autres facultés algériennes de médecine.
Depuis plusieurs semaines, les facultés de médecine en Kabylie sont paralysées par une grève illimitée des étudiants. Ces derniers soulèvent une batterie de revendications pour lesquelles ils exigent des « solutions claires et satisfaisantes ». Parmi les problèmes qui préoccupent ces étudiants en sciences médicales, le gel de l’authentification des diplômes par le ministère algérien de l’enseignement supérieur en vue de freiner le départ des médecins vers l’étranger, notamment en France.
En outre, ces étudiants grévistes déplorent des « bourses insuffisantes ». Celles-ci, souligne-t-on, « ne permettent pas de couvrir les besoins de base des étudiants ». Un autre problème soulevé avec acuité par ces étudiants de médecine concerne le manque de postes de résidanat. « Le nombre de postes de résidanat est souvent insuffisant, ce qui complique la situation pour les diplômés en médecine et autres spécialités médicales. La forte demande dépasse les offres disponibles, ce qui est source de frustration », regrettent ces étudiants grévistes. Par ailleurs, l’introduction de l’anglais dans les cursus sans une formation adéquate des enseignants a créé, selon ces étudiants, « des difficultés pour les étudiants et les professeurs, exacerbant les problèmes d’apprentissage ».
A travers ce mouvement de grève, les étudiants grévistes dénoncent « les conditions de travail inhumaines auxquelles fait face l’interne en médecine au sein des structures de santé ».
Lyes B.