Trois anciens walis de Tizi Ouzou risquent la prison pour corruption

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Mohamed Bouderbali
Mohamed Bouderbali

KABYLIE (TAMURT) – Trois anciens walis, ayant exercé dans la wilaya de Tizi Ouzou, risquent de se retrouver en prison pour de lourdes affaires ayant trait à la corruption et aux détournements de deniers publics. Il s’agit de Abdelkader Ouali, Abdelkader Bouazghi et Mohamed Bouderbali.

Hier, le juge instructeur près la Cour suprême a ordonné le placement en détention provisoire de Mohamed Bouderbali, qui a occupé le poste de wali de Tizi Ouzou jusqu’au 3 octobre 2018. Le concerné est accusé « d’octroi d’indus privilèges à autrui, dilapidation de deniers publics et abus de fonction ». Un communiqué a été rendu public à cet effet par le juge instructeur de la Cour d’Alger où il est précisé : « Dans le cadre de l’enquête ouverte au niveau de la Cour suprême, le juge instructeur près la Cour a auditionné, le lundi 17 février 2020, l’ancien wali Bouderbali Mohamed, pour des délits liés à l’octroi délibéré d’indus avantages à autrui, la dilapidation de deniers publics, l’abus de fonction et le conflit d’intérêts ». Il faut préciser que le juge instructeur près la Cour suprême a rendu une ordonnance de placement du mis en cause en détention provisoire à l’encontre de Mohamed Bouderbali.

De son côté, l’autre ancien wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi a été entendu en août 2019 par le conseiller enquêteur de la Cour suprême dans le cadre des enquêtes sur la corruption. Abdelkader Bouazghi est poursuivi pour « attribution d’avantages non justifiés à autrui dans l’attribution de contrats et de marchés ainsi que d’abus de fonction et dilapidation de l’argent public ».

Pour sa part, Abdekader Ouali, ancien wali de Tizi Ouzou du 22 août 1999 au 4 août 2001, est soupçonné de lourdes affaires de corruption. Le ministre de la Justice a adressé une demande de levée de l’immunité parlementaire à Abdelkader Ouali en janvier dernier. Le nom de ce dernier est cité, entre autres, dans les affaires de l’homme d’affaires Ali Haddad et de son groupe ETRHB. Le nom de Abdelkader Ouali est également associé au dossier de détournements inhérents à la manifestation « culturelle », Constantine capitale de la culture arabe.

Tarik Haddouche

1 COMMENTAIRE

  1. La corruption d’état généralisée et endémique de l’Algerie atteint des proportions inimaginable qui dépassent l’entendement, ils se sont tous enrichi de cette façon. Sans parler des productions locales comme l’agriculture qui a vontairement été délaissée, abandonnée et sinistrée au profit des importations de blé pour que les dirigeants véreux et corrompus puissent se verser des rétrocommissions. L’Algérie ne produit rien et importe tout ! Les dirigeants imposteurs et autoproclamés ont tous volés dans les caisses de l’état. Abus de pouvoir, vol et corruption aggravée en bande organisée, détournement de fonds publics, mise en péril de l’économie, incompétence aggravée, confiscation du pouvoir, mono-économie du gaz, spoliation des richesses au détriment du peuple, négligence aggravée, tyrannie et persécution du peuple berbère originel relégué au rang de minorité, etc… Les responsables de ce désastre économique et social sont toujours au pouvoir et persistent et signent sur la voie. À méditer.

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