Répression anti-kabyle : Fin de calvaire carcéral pour Slimane Bouhafs

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Slimane Bouhafs
Slimane Bouhafs

ALGERIE (TAMURT) – Ce dimanche 1er septembre, Slimane Bouhafs, militant kabyle de confession chrétienne, a quitté la prison de Chlef, en Algérie, après avoir purgé une peine injuste de trois de prison ferme. Son arrestation avait défrayé la chronique internationale. En effet, les services secrets algériens l’ont kidnappé en Tunisie, où il jouissait du statut de réfugié, et l’ont conduit clandestinement à Alger, bafouant ainsi le droit international. S. Bouhafs avait également subi la torture et des traitements inhumains.

C’est donc la fin du calvaire carcéral pour le militant kabyle Slimane Bouhafs, qui assume aussi publiquement sa foi chrétienne. Il est enfin libre après trois ans de privation de sa liberté. Pour rappel, il a été enlevé par les services secrets algériens en août 2021, à Tunis. Il a fui l’Algérie et sa Kabylie natale après avoir été persécuté par les autorités algériennes à cause de ses convictions politiques et religieuses. D’ailleurs, il a été arrêté en 2016 et il a été condamné à trois ans de prison ferme pour un absurde délit d’«insulte à l’islam et offense au Prophète». Il a passé vingt mois en détention avant sa libération.

En 2020, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés lui a accordé une protection internationale en Tunisie. Jouissant certainement d’une complicité honteuse de la part des autorités tunisiennes, les services secrets algériens ont kidnappé Slimane Bouhafs à son domicile à Tunis et l’ont transféré à Alger pour être jugé pour terrorisme. Il a été accusé d’appartenance au Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie, arbitrairement classé ‘’organisation terroriste’’ par la junte militaire d’Alger.

Pour plusieurs ONG internationales, les accusations portées contre Slimane Bouhafs, non seulement sont fausses, mais « l’ensemble de son procès est illégal au regard du droit international relatif aux droits humains ». Malgré cela, il a été condamné par la chambre criminelle de deuxième instance près de la cour d’Alger, le 04 juillet 2023, à 3 ans de prison ferme et à 100 000 dinars d’amende pour notamment ‘’atteinte à l’intégrité territoriale’’.

Arezki Massi

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