KABYLIE (TAMURT) – Le derby kabyle, JSKabylie- Olympique Akvou, s’est déroulé d’apparence dans bonnes conditions. Toutefois, dans les coulisses, les autorités algériennes n’ont rien laissé au hasard et le match entre les deux équipes Kabyles à dépassé largement le contexte sportif.
35 000 supporters seulement autorisés
Alors que tout le monde pensait que le stade Hocine Ait Ahmed serait plein comme un œuf, des tribunes entières sont restées vides. Ce ne sont pas les supporters qui manquent. Ils étaient des milliers à ne pas pouvoir acheter de tickets. Renseignements pris, les services de la police politique n’ont autorisé que 35 000 supporters à accéder au stade, « pour des raisons sécuritaires « . À vrai dire, la raison de cette limitation des supporters n’est pas sécuritaire mais plutôt politique. Le régime algérien évite au maximum le regroupement des citoyens. Les tribunes sont le seul espace en Kabylie et en Algérie ou le citoyen a une liberté d’expression, ce que craint le pouvoir. C’était à partir des ltribunes de stades de foot que » le Hirak » à ère fomenté par le clan des militaires et ont réussi à déboulonner Bouteflika. C’est pour cette raison que le clan Tebboune à horreur des stades. Apparemment, le nombre de 35 000 supporters a accéder au stade Hocine Ait Ahmed sera maintenu jusqu’à la fin de saison.
El Hadi Ould Ali a préféré se cacher
Où était El Hadi Ould Ali, président de la JSK, durant le match ? Personne ne l’a vu. Il paraît qu’il était dans le stade en catimini. Il n’a pas voulu se monter, devant les milliers de supporters kabyles. Il sait très bien qu’il n’est pas estimé, il craignait de se faire insulter par des milliers de Kabyles et devant les caméras. El Hadi est resté durant tout le match caché loin des regards. » Les Kabyles ne le portent pas dans leurs cœurs El Hadi Ould Ali multirécidiviste dans la trahison. Il n’aurait certainement pas été applaudi, s’il s’était montré devant les 35 000 Kabyles », nou fera remarquer un collègue journaliste. El Hadi attendra certainement une série de bon résultats du club pour commencer à se montrer graduellement.
Le drapeau amazigh interdit
Comme d’habitude, aucun drapeau amazigh avec l’insigne AZA n’est laissé entrer au stade. Les services de sécurité ont juste toléré des drapeaux jaunes et verts de la JSK. Certains supporters ont réussi quand même à l’exhiber furtivement, mais les services de sécurité ont été omniprésents en tenues civiles ou déguisés en supporters. Un groupe de supporters qui a commencé à scander le nom de Mellal a été vite remis à l’ordre par une armada de policiers en civil, juste avant le début du match. Même les champs des supporters ont été orientés par de faux supporters qui étaient des agents des services de sécurité déguisés en supporters.
Les services de sécurité voulaient séparer les supporters
Au début, les supporters des deux clubs ont été appelés à se séparer par les services de sécurité en désignant deux tribunes différentes pour chaque club. Un geste qui a failli provoquer l’ire des supporters kabyles des deux galeries. » Pas question, on est tous des Kabyles et frère », fulminent les supporters. Les services de sécurité ont vite cédé. Les inconditionnels des deux clubs se sont mélangés et ont créé une ambiance de fête du début jusqu’à la fin de la rencontre. La seule séparation que le peuple Kabyle souhaite, c’est avec l’Algérie.
Idir Yatafen