KABYLIE (TAMURT) – Le 29 septembre 1963, le jeune chef historique à l’époque, le Kabyle Hocine Ait Amed, avait créé le premier parti politique juste à l’aube de l’indépendance de l’Algérie. C’était un parti politique, mais aussi une organisation militaire pour combattre avec les armes les mercenaires dirigés par Boukharouba Mohamed alias Boumediene, venus d’Ouejda.
Ces derniers ont réussi à s’emparer du pouvoir à Alger. Si les Kabyles ont joué un rôle de premier plan dans la libération de l’Algérie, pour ne pas dire qu’ils étaient presque seuls à mener la guerre contre le France, ils ont, par contre, jamais réussi à instaurer la démocratie en Algérie. Et pour cause, le peuple algérien n’a jamais voulu de démocratie et surtout de Kabyles au pouvoir.
À ce jour, les Algériens, dans leur majorité écrasante, préfèrent le criminel Boumediene, qui a confisqué leur indépendance, au valeureux chef historique et honnête Hocine Ait Ahmed. En 1991, les Algériens ont préféré voter pour les islamistes du FIS, alors que seuls les Kabyles avaient voté pour le FFS. À ce jour, ce qui reste du FFS, n’obtiennent presque aucune voix en dehors de la Kabylie. Il a servi à quoi le FFS ? Certes, c’est un parti qui prône le progrès, les droits de l’homme, la laïcité, le socialisme démocrate, l’identité amazighe, mais il est rejeté de manière chronique et systématique.
Le RCD n’a pas fait mieux. Même les Kabyles qui ont fait allégeance au régime sont rejetés et par le peuple et par le pouvoir. Le cas d’Ahmed Ouyahia est l’exemple le plus édifiant.
En 2024, il ne reste d’ailleurs au FFS que des carriéristes qui s’accrochent avec toutes leurs forces à quelques strapontins offerts par le pouvoir souvent au prix de renoncement à leurs principes et revendications politiques.
Idir Yatafen