TIZI OUZOU (TAMURT) – Fermée le 17 novembre dernier par la police politique algérienne pour une durée d’un mois, en principe, c’est aujourd’hui que la libraire Cheikh de Tizi Ouzou réouvre ses portes, sauf rebondissement de dernières minutes.
Avec un régime stalinien comme celui de l’Algérie, qui mène une guerre sans merci contre les lieux de savoir, il faut s’attendre à tout. La raison de la fermeture de cette librairie, située au cœur de la ville de Tizi Ouzou, était, selon la police algérienne « la non-mention sur le registre de commerce de la librairie Cheikh de vente-dédicace ». Un mensonge aucun registre de commerce des librairies algériennes et kabyles ne contient cette mention…La vraie raison, c’était la programmation d’une vente dédicace du livre » L’Algérie juive » de Hedia Bensahli.
La librairie Chekhi est la plus ancienne en Kabylie. Elle a ouvert ses portes au début des années 1930. Même durant l’occupation française, elle n’a pas connu de fermetures comme ce fut le cas sous l’occupation algérienne. C’est un lieu de savoir et un point se chute de tous les écrivains kabyles et algériens.
Sa réouverture rendra certainement le sourire à ses clients et aux écrivains de Kabylie qui trouvent en ce lieu une île de liberté.
Idir Yatafen