KABYLIE (TAMURT) – Les campus universitaires en Kabylie sont en pleine effervescence. Après la grève des étudiants en médecine, qui se poursuivit à ce jour, ceux des sciences de la nature et de la vie viennent de lancer un préavis de grève. Ils menacent de suspendre toutes activités académiques à partir du 18 novembre si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
En tête des revendications de ces étudiants, l’augmentation de la durée des stages et de leur rémunération, la dotation en équipements des laboratoires, l’octroi par l’administration des autorisations pour les sorties pédagogiques, tout en assurant les frais de transport et de la nourriture. En outres, ces étudiants, qui menacent de recourir à la grève dès lundi prochain dénoncent les obstacles bureaucratiques qui entravent la création et le renouvellement de clubs scientifiques. « Ces espaces de créativité et d’apprentissage sont vitaux (…) En les bloquant, l’administration rectorale, selon ces étudiants, étouffe « l’esprit d’initiative » et freine l’innovation. « Il est urgent de simplifier les procédures administratives et de soutenir ces initiatives essentielles », plaident-ils. L’autre revendication soulevée par les étudiants des sciences de la nature et de vie de l’université de Bejaia est de revoir à la hausse les postes de doctorat.
Par ailleurs, les étudiants du département de langue et culture amazighes menacent également de recourir à la grève pour exiger la satisfaction de leurs doléances. Ils réclament des stages pratiques avec prise en charge financière et la suppression du certificat de résidence pour participer à la plate-forme de contrats d’enseignement de tamazight. Ils demandent aussi à ce que l’enseignement de la langue amazighe soit obligatoire et non facultatif.
Arezki Massi