15/06/2015 Mokhtar Belmokhtar est mort!

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France/Algérie : La prise d'otages d'Ain Amenas refait surface
Moktat Belmokhtar Tamurt

Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a annoncé dimanche soir la mort du chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar, cerveau de la meurtrière prise d’otages du site gazier algérien d’In Amenas en 2013. Cette information n’est pas encore confirmé par Washington néanmoins,  le Pentagone a indiqué que le jihadiste Belmokhtar avait bien été la cible d’une frappe américaine mais n’a pas confirmé sa mort. « Nous continuons à évaluer les résultats de l’opération et fournirons plus de précisions de manière appropriée », a déclaré dans un communiqué le colonel Steve Warren, porte-parole du Pentagone.


sur leur page Facebook, les autorités libyennes ont indiqué :  « après consultation avec le gouvernement intérimaire libyen, Des avions américains ont mené une opération qui a abouti à la mort de Mokhtar Belmokhtar et d’un groupe de Libyens appartenant à une organisation terroriste dans l’est de la Libye « .
L’agence libyenne Lana, citant un responsable du gouvernement reconnu par la communauté internationale, a précisé que « la frappe de l’armée de l’air américaine a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans une ferme à Ajdabiya, à 160 km à l’ouest de Benghazi, chef lieu de l’Est libyen, où Belmokhtar tenait une réunion avec d’autres chefs de groupes extrémistes, dont des membres d’Ansar Asharia », une organisation classée terroriste par l’ONU


Né en juin 1972 à Ghardaïa, aux portes du Sahara, il a combattu très jeune en Afghanistan en 1991, où il a perdu un oeil, ce qui a valu son surnom de « Laouar » (le borgne).
Ex-chef d’Al-Qaïda au Magreb islamique (Aqmi), avec laquelle il était entré en dissidence, Mokhtar Belmokhtar avait créé fin 2012 sa propre unité combattante, les « Signataires par le sang ».
En janvier 2013, il avait revendiqué l’attaque sanglante et la prise d’otages massive qui s’en est suivi sur le complexe gazier d’In Amenas, dans le Sahara algérien, qui se sont soldées par la mort de 37 étrangers, un Algérien et 29 ravisseurs.


Donné pour mort par le Tchad en avril 2013, il avait revendiqué un double attentat-suicide au Niger en mai 2013, qui a fait une vingtaine de morts.
Al-Mourabitoune est né en 2013 de la fusion des « Signataires par le sang » et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des groupes jihadistes ayant contrôlé le nord du Mali jusqu’au lancement de l’opération française Serval en janvier 2013.
Condamné à mort à deux reprises par la justice algérienne, Belmokhtar aurait commandité l’assassinat de quatre Français en Mauritanie en décembre 2007, et la prise en otages de deux Canadiens en 2008, trois Espagnols et deux Italiens en 2009.