NEW YORK (TAMURT) – Du 21 avril au 02 mai, le siège de l’ONU à New-York abrite la 24ème session du Forum Permanent des Nations Unies sur les questions autochtones. Cette session, à laquelle prendra part le Congrès Mondial Amazigh (CMA), a pour thème principal « la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones au sein des Etats et du système des Nations Unies ».
L’ONG de défense des droits des peuples amazighs, le CMA, qui participera à cet évènement, a indiqué dans un communiqué avoir « programmé de faire plusieurs interventions durant les séances plénières, afin d’alerter les Nations Unies et d’autres parties prenantes notamment sur les spoliations des terres, territoires et ressources naturelles des Amazighs, les violations répétées de leurs droits linguistiques et culturels et la grave question de la répression et des atteintes aux droits de l’homme qu’ils subissent ». Le régime algérien pratique depuis plus de cinq ans une répression sans précédent et multiforme en Kabylie. Arrestations arbitraires de militants politiques kabyles, condamnations et détentions injustes, interdiction des cafés littéraires et de toutes manifestations culturelles organisées en dehors des circuits officiels sont autant de violations perpétrées par le régime algérien en Kabylie.
A cela s’ajoute la spoliation des ressources naturelles du peuple kabyle en violation de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des peuples Autochtones. L’un des exemples les plus édifiants de cette spoliation est la décision de l’Algérie d’opter pour le coup de force en vue d’exploiter la mine du zinc et de plomb Tala Hamza-Amizour, dans le département de Vgayet, malgré l’opposition de la population locale et des alertes sur les conséquences écologiques néfastes inhérentes à son exploitation. Conformément à la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des peuples Autochtones, le droit international est du côté du peuple kabyle. Pour cause, l’Article 32 de ladite Déclaration stipule que « les peuples autochtones ont le droit de définir et d’établir des priorités et des stratégies pour la mise en valeur et l’utilisation de leurs terres ou territoires et autres ressources». Or, le régime algérien continue d’ignorer toutes les voix kabyles qui appellent à arrêter ce projet à cause de l’absence des garanties environnementales à même de préserver la santé publique et la nature. Il est utile de rappeler ici que le potentiel minier exploitable de ce projet est estimé à 34 millions de tonnes pour une production annuelle de 170.000 t de concentré de zinc. Par ailleurs, le CMA informe dans son communiqué qu’il « a prévu des rencontres bilatérales avec plusieurs porteurs de mandats des Nations Unies, notamment M. Albert Barume, Rapporteur Spécial sur les droits des Peuples Autochtones et Mme Margaret Satterthwaite, Rapporteure Spéciale sur l’indépendance des juges et des avocats ».
Durant cette même rencontre, le CMA prendra part à plusieurs autres réunions traitant de divers sujets dans lesquels il est impliqué comme « le renforcement de la participation des peuples autochtones au sein de l’ONU, la décennie internationale des langues autochtones, la question des droits à la terre et aux ressources naturelles et les droits humains », lit-on dans le document de cette ONG de défense des droits des peuples amazighs. Le CMA envisage à l’occasion de cet évènement « attirer l’attention sur la grave situation des détenus politiques Amazighs au Maroc et en Algérie et particulièrement la situation dramatique des condamnés à mort dans ce pays ». Pour rappel, 49 innocents citoyens kabyles ont été injustement condamnés à la peine capitale dans l’affaire dite de Larbaa Nath Irathen dans un crime orchestré et exécuté par les services secrets algériens.
Arezki Massi
On devrait tous dénoncer la spoliation des ressources naturelles de la Kabylie par des rassemblements au niveau des sites.
Non, il est préférable de le faire avec un pseudo sur les réseaux sociaux comme vous le faites; c’est plus éfficace.