ALGÉRIE (TAMURT) – Par racisme outrancier et presque assumé, le ministre algérien de l’Éducation, Mohamed Sghir Sadaoui, évite d’évoquer le classement des départements kabyles aux épreuves du BEM. Même la presse algérienne semble capter le message et cautionner la malhonnêteté du ministre raciste qui est en colère de voir encore cette année les Kabyles à la première place dans les examens du BEM.
Pour contenir le sujet et éviter de parler de l’énorme exploit de ses enfants kabyles, Mohamed Sghir Sadaoui et son département parlent d’abord des meilleures moyennes obtenues individuellement, alors que par le passé c’est le classement par wilaya qui est évoqué. La wilaya de Tizi Ouzou est classée première avec un taux de réussite de 80 % et celle de Vgayet deuxième avec 78 %, ce qui a agacé le ministre algérien.
Ne pouvant pas éviter totalement de citer les premières wilayas, le ministre a trouvé l’astuce d’annoncer: « en première place c’est l’école algérienne en France qui a obtenu 84 % puis Tizi Ouzou ». Le ministre astucieux a comparé le résultat d’une seule école avec toute la wilaya de Tizi Ouzou juste pour régler cette région kabyle en second plan. Il reste juste à savoir si le ministre a vérifié si les candidats de cette école en France, qui a obtenu un résultat encourageant, sont Kabyles ou Algériens ?
Le racisme du ministre de l’Éducation algérien envers les Kabyles est dénoncé sur les réseaux sociaux. Pourtant et ce n’est pas nouveau, en matière de réussite scolaire, les Kabyles sont et seront toujours les meilleures de toute l’Algérie.
Idir Yatafen
Ah, la créativité de certains ministres algériens n’a vraiment aucune limite… surtout quand il s’agit de rabaisser la Kabylie. Cette année encore, face à une réalité trop brillante à son goût — Tizi Ouzou première au BEM avec 80 %, suivie de près par Vgayet à 78 % — le ministre de l’Éducation, Mohamed Sghir Sadaoui, a dû sortir sa baguette magique… ou plutôt sa calculatrice trafiquée.
Mais attention, cette fois il innove : fini le classement par wilaya qui mettait chaque année les Kabyles en haut de l’affiche — trop douloureux pour les égos en carton des cercles du pouvoir. Place à une trouvaille digne du Guinness des manipulations scolaires : comparer une seule école à l’étranger avec une wilaya entière ! Et voilà, abracadabra : Tizi Ouzou reléguée à la « deuxième » place. On applaudit bien fort le prestidigitateur !
On sent que ça a dû cogiter fort dans les bureaux du ministère : « Comment faire pour que ces Kabyles arrêtent de réussir ? » Réponse : on ne peut pas. Donc on triche. On tord les critères, on change les règles du jeu à la dernière minute. Comme un enfant vexé qui, perdant à un jeu, décide de redéfinir lui-même les points pour gagner quand même.
Mais le plus pathétique n’est pas tant la manipulation. Non, ce qui est vraiment affligeant, c’est le silence complice de la presse, des institutions, des partis, et même de certaines directions locales. Personne pour s’étonner qu’on compare une école (dont on ignore même la composition sociolinguistique) à toute une région connue pour sa tradition scolaire d’excellence.
Et puis cette question finale est savoureuse : les élèves de cette fameuse école française… sont-ils seulement « algériens » ou pire encore — horreur — Kabyles ? Si c’est le cas, notre ministre risque l’arrêt cardiaque.
Triste spectacle, mais pas étonnant : dans un système où l’on préfère glorifier la soumission et l’ignorance, l’excellence kabyle reste un crime impardonnable. Mais rassurez-vous, Monsieur le ministre, la Kabylie n’a pas besoin de vos classements trafiqués pour être ce qu’elle est. Elle vous regarde de haut — là où vous ne pourrez jamais monter.