Six ans déjà : Vibrant hommage à l’artiste Djamel Allam

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Djamel Allam
Djamel Allam

VGAYET (TAMURT) – Un comité dénommé « Les amis de Djamel Allam » a organisé dans la soirée du samedi 21 septembre, au Théâtre régional de Bejaia, un concert en hommage au célèbre interprète du chef-d’œuvre artistique « Mara d’yughal » (Quand il reviendra), décédé le 15 septembre 2018 à Paris. L’hommage était populaire, vibrant et s’est déroulé dans une ambiance fraternelle, en dehors de tout cadre officiel.

C’est dans un esprit de reconnaissance pour tout ce qu’il a donné à la chanson et à la culture kabyle qu’un hommage a été rendu, ce samedi, à Djamel Allam. Celui-ci avait consacré sa vie pour la promotion de la chanson kabyle et il est considéré, à l’instar de son ami Idir, comme l’un des pionniers ayant révolutionné la chanson moderne kabyle, en y introduisant des sonorités, mélodies et touches musicales universelles. Né le 26 juillet 1947 à Ilmaten, dans le département de Vgayet, en Kabylie, Djamel Allam a fait ses débuts dans la musique au conservatoire de la ville de Bougie sous la direction de Sadek Bedjaoui. Il s’est fait connaitre au grand public et avait acquis une notoriété dépassant les frontières de la Kabylie grâce notamment à ses célèbres chansons Argu (Rêve) et M’ara d-yughal (Quand il reviendra).

Le concert en hommage à Djamel Allam organisé, ce samedi, au Théâtre régional de Bejaia, a été animé par une pléthore de chanteurs locaux, à l’instar de Azeddine Talsa, Rabah Inasliyen, Boualem Bouzouzou, Mounia Ait Meddour, Mohamed Benchikh, Salima Bouzouzou, Hafid Djemai et Mamou Benzaid. Ces artistes ont revisité au grand bonheur du public présent dans la salle de spectacle du TRB le répertoire riche de Djamel Allam. « Ses chansons, riches en émotions et en poésie, ont touché le cœur de millions de personnes. Djamel a su mettre en lumière les réalités de notre société, tout en célébrant la beauté de notre patrimoine. Sa musique résonne encore en nous, nous rappelant l’importance de nos racines », a indiqué Nora, une amoureuse des chansons de Djamel Allam. Celui-ci nous a légué un patrimoine riche et diversifié.

Parmi ses titres mythiques et emblématiques, qui ont donné à l’artiste une renommée internationale, il y a lieu de citer Ourestrou (ne pleure pas), une des premières ballades de la chanson kabyle. Cette chanson, sous forme d’une lamentation ou complainte d’une vielle, évoque des réminiscences de violence et de guerre. Djamel a aussi chanté l’espoir et la joie des retrouvailles dans « Ghani Llah ». D’autres titres du chanteur ont des airs de fête, comme dans « Mara d’yughal » (quand il reviendra) et « Si Slimane ». Cette variété de mélodies et de styles, réunis dans la personne de l’artiste, a poussé Jean-Pierre Chabrol à dire de lui : « Djamel Allam, c’est un cocktail tendre et violent… c’est une voix et un cœur rare (…) ».

Également à l’actif de Djamal Allam plusieurs musiques de films dont « Prends dix milles balles et casse-toi » et « La plage des enfants perdus ». De son vivant, le chanteur kabyle originaire de Vgayet avait côtoyé d’illustres artistes comme Jean Ferrat.

Lyes B.

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